Le Dr Francis Charlet, responsable de la veille et de la sécurité sanitaire de l’ARS PACA, s’est voulu rassurant au moment d’évoquer l’évolution des deux contaminations bactériologies à Clostridium difficile 027 et KlebsiellaPneumoniae OXA48 qui ont touché des patients dans plusieurs établissements de la région en 2013. « L’épidémie est contrôlée et diminue même si des foyers persistent dans la région PACA » a-t-il déclaré.
22 décès non certifiés
En ce qui concerne le Clostridiumdifficile de souche 027, dont les premiers cas ont été signalés dans des centres de soins de suite des quartiers nord et est de Marseille en février 2013, 105 personnes atteintes de diarrhées sévères ont été recensées au 1er décembre 2013. On dénombre 22 décès parmi elles mais, compte tenu de la moyenne d’âge élevée de ces personnes, l’imputabilité à cette bactérie n’a pu être formellement établie. « Il reste 6 personnes hospitalisées à l’hôpital Nord dans le service des maladies infectieuses du Pr Brouqui, qui a mis en place d’importantes mesures d’hygiène et qui a mis à l’essai, de nouvelles techniques de greffes de selles développées par le Pr Raoult. »
Dès l’apparition des premiers cas, l’ARS PACA avait lancé une série de mesures d’information des professionnels de santé et directeurs d’établissements sanitaires, et d’accompagnement à la mise en œuvre de protocoles d’hygiène adaptés à ces bactéries multi résistantes. Et les effets du recul apparaissent aujourd’hui.
Jamais à l’abri d’une flambée !
C’est le cas aussi dans les Alpes Maritimes, où s’est déclarée l’infection Klebsiella Pneumoniae OXA48 en octobre 2012. Depuis cette date, 102 personnes porteurs de cette bactérie ou malades ont été signalées essentiellement dans plusieurs établissements des Alpes maritimes, mais aussi un peu dans les Bouches du Rhône et dans le Var. Un cas a également été recensé en Corse et en Aquitaine. « À ce jour, nous avons encore 9 cas hospitalisés sur le CHU de Nice, précise encore le Dr Charlet, où ils sont pris en charge dans un service spécialisé. Les choses avancent dans le bon sens avec les mesures de dépistage et de contrôle mises en place, on se situe plutôt dans une phase de déstabilisation mais devant ce tableau de bactéries, on n’est jamais à l’abri d’une autre flambée. »
« C’est la vigilance de tous qui nous permettra de nous en débarrasser, reprend le docteur Jean-Christophe Delarozière de l’Antenne régionale de ARLIN. Il faut aussi être vigilant sur la prescription des antibiotiques, car leur trop grande utilisation, et c’est le cas en France, aggrave le problème posé par ces bactéries multi résistantes. »
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