Le nouveau baromètre santé jeunes 2010 publié par l’INPES dresse un portrait plutôt rassurant des comportements de santé des jeunes Français, malgré la hausse des consommateurs de tabac et d’alcool.
À l’occasion des Journées de la Prévention du 5 au 7 juin, l’INPES publie son nouveau baromètre santé jeunes 2010, fruit d’une enquête transversale répétée depuis 1992 et portant cette fois-ci sur un échantillon de plus de 6 000 jeunes de 15 à 30 ans.
Premier constat, 96 % des personnes interrogées se déclarent en bonne santé. Une moitié considère même que leur santé est excellente. Une perception qui tend à diminuer avec l’avancée dans l’âge et le sexe. Les jeunes femmes présentent ainsi une appréciation plus négative que les hommes du même âge, « souvent liée à des problèmes d’obésité ou de maigreur », explique François Beck, responsable du département enquêtes et analyses statistiques de l’INPES.
Internet en première ligne de l’information santé
Autre motif de satisfaction, près de 80 % ont consulté au moins une fois au cours de l’année un généraliste qui reste le professionnel de santé de première intention pour cette catégorie d’âge. Seul point noir sur ce volet, la désaffection de la visite annuelle chez le dentiste, recommandée par l’HAS avec plus d’un jeune sur deux qui déclare ne pas l’avoir effectuée.
Des résultats qui prouvent cependant que les 15-30 ans ne sont pas si éloignés des problématiques de santé que l’on pourrait le penser, d’autant que la moitié d’entre eux s’avèrent être des « internautes santé » aguerris. Ils sont d’ailleurs, au sein de la population générale, les premiers utilisateurs du Web pour les questions sanitaires. Un vecteur d’information dont 15 % déclarent même qu’il a occasionné chez un eux un changement dans la façon de s’occuper de leur santé.
Mieux informés, mais pas encore assez concernés
Si les pathologies professionnelles, le cancer et la maladie d’Alzheimer restent des sujets qu’ils avouent ne pas vraiment connaître, le sentiment d’information global qu’expriment les jeunes en matière de santé apparaît souvent élevé et en hausse à l’échelle de la décennie. Sans grande surprise, les thèmes du tabac, de l’alcool, du cannabis, de la contraception et du sida qui ont fait l’objet de nombreuses campagnes sont ceux sur lesquels ils estiment posséder le plus de connaissances. Pour autant, cela ne les empêche pas de fumer ou de boire de l’alcool en plus grand nombre qu’avant.
Après 10 ans de diminution régulière entre 2005 et 2010, la consommation de tabac est repartie à la hausse, y compris chez les 15-30 ans. Avec 44 % de fumeurs, dont 36 % sont réguliers, ils continuent de constituer la frange de la population la plus touchée par le tabagisme. Le recul de l’âge de l’initiation est le seul indicateur en progrès en la matière. Face à l’alcool, leur consommation se révèle stable avec toutefois une tendance marquée à la hausse des ivresses mensuelles, ainsi que de la consommation des jeunes femmes, dont F. Beck remarque « qu’elle ressemble, sur ce volet, de plus en plus à celle des garçons au sein de cette génération ».
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