« Un seul geste à faire. » La formule est de Marisol Touraine, venue, mardi, à l’Assemblée nationale, défendre son projet de loi de santé devant la commission des Affaires sociales.
Moins de deux jours après que 19 000 ou 50 000 médecins, selon les sources – dans tous les cas davantage, même en fourchette basse, que le précédent record, vieux de 24 ans –, ont défilé jusque sous ses fenêtres pour lui expliquer qu’ils ne voulaient pas du tiers payant généralisé (et de l’avis de tous les témoins présents, les manifestants ont fait beaucoup de bruit), la ministre n’en démord donc pas : « Les médecins n’auront à faire qu’un seul geste pour déclencher le paiement », assure-t-elle aux députés. Et pour couper court aux inquiétudes, elle réaffirme aussi que « le paiement au médecin ne pourra excéder sept jours et [qu’]en cas de retard, des pénalités lui seront versées [par l’assurance-maladie] »
Le problème est que les médecins, excédés et peu confiants, n’en sont visiblement plus à faire ne serait-ce qu’« un seul geste ». Pire, ils n’ont pas l’air décidés à bouger le début du commencement d’une phalange de petit doigt. « Pas un geste ! » leur semble une attitude plus raisonnable. Et même, ils retourneraient volontiers l’injonction à la ministre de la Santé : « Pas un geste ou… » Comme dans un bon vieux western.
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