Presque oublié tellement il est rare, le botulisme réapparaît dans les régions rurales. Sur la période 2010-2012, 24 foyers ont été répertoriés par l’Institut national de veille sanitaire (InVS), impliquant 51 personnes. L’origine alimentaire a été mise en cause dans 21 foyers, parmi lesquels 14 ont été identifiés.
Plus que les produits commercialisés, ce sont les préparations familiales et artisanales qui ont été pointées du doigt. Au palmarès des plus dangereuses, figurent des conserves de haricots « faits maison » en Corse. Suite à un repas de famille malencontreux, 7 personnes ont développé un botulisme de type A (le plus sévère). L’un d’eux est décédé d’un arrêt cardiaque quelques heures après l’ingestion du légume contaminé. Ailleurs, dans le Vaucluse, c’est une tapenade artisanale qui a causé l’infection.
Au total, 10 consommateurs ont développé une forme sévère de botulisme de type A. Le système de stérilisation du produit, élaboré dans une entreprise artisanale, était défaillant. D’autres cas, moins sévères ont également été décrits, avec une incidence plus marquée des cas de botulisme dans les départements du centre de la France (Allier, Puy-de-Dôme, Saône, Saône-et-Loire, Haute-Vienne). Selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, qui publié ces données, cette fréquence serait due aux « habitudes alimentaires locales », comme la consommation de produits de charcuterie insuffisamment traités, tels que le jambon cru et séché et autres salaisons.
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n° 6 - 18 février 2014
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