Selon une méta-analyse parue dans le « JAMA dermatology », plus de 450 000 cancers de la peau de type non-mélanome et plus de 10 000 mélanomes seraient causés chaque année dans le monde par l’utilisation de lampes à UV. Ces résultats ont été obtenus en agrégeant les données de 88 études rassemblant plus de 400 000 participants issus de 16 pays répartis entre l’Europe, les États-Unis et l’Australie.
Le risque de cancer de la peau autre que le mélanome attribuable à l’utilisation de telles lampes était compris entre 3 % et 21,8 % en population générale, tandis que celui du mélanome était compris entre 2,6 % et 9,4 %. Ce sont ces pourcentages qui ont permis aux auteurs d’évaluer le nombre total de cas.
L’Europe championne de la lampe à UV
Mackenzie Wehner, de l’université de Californie, et ses collègues ont en outre calculé que 35,7 % des adultes, 55 %, des étudiants d’université et 19,3 % des adolescents avaient été exposés au moins une fois dans leur vie à une lampe à UV. La prévalence dans l’année écoulée était de 14 % chez l’adulte, de 43,1 % chez les étudiants et chez 18,3 % chez les adolescents. Cette prévalence n’était cependant pas uniforme dans tous les territoires concernés par la méta-analyse. L’Europe du Nord et de l’Ouest, présentait la prévalence la plus importante (41,6 %), suivie de près par les États-Unis (35,4 %) et le Canada. L’Australie finissait bonne dernière avec une prévalence de 10,7 %.
Devant la cigarette
Les études incluses dans la méta-analyse ont été faites entre 1992 et 2013, et bien que les prévalences observées dans les résultats publiés ces cinq dernières années étaient en général plus importantes que la moyenne de l’ensemble de la méta-analyse, les auteurs n’ont pas observé d’augmentation de la prévalence au fil du temps. Considérant le fait que le tabagisme décline en Occident alors que l’emploi de lampes à UV est un comportement apparu récemment dont la popularité pourrait augmenter, les auteurs s’alarment sur le fait que le nombre de cancers de la peau liés à ces dispositifs pourrait dépasser celui des cancers du poumon imputables au tabac.
Mackenzie R. Wehner et all, International Prevalence of Indoor Tanning, JAMA dermatology, publication en ligne du 29 janvier 2014
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