L’enquête PACE révèle que les attentes en matière d’accès aux nouveaux traitements sont fortes malgré une satisfaction globale vis-à-vis des progrès accomplis en matière de lutte contre les cancers.
Les réponses fournis par les plus de 500 Français issus de la population générale, de patients atteints de cancers et de personnels soignants ayant été intégrés à l’étude Patient Access and Cancer Care Excellence (PACE) menée dans 6 pays par les laboratoires Lilly et la société de sondages GfK, témoignent d’une perception plutôt optimiste quant aux avancées réalisées en oncologie.
Les résultats montrent ainsi que 59 % d’entre eux estiment que les progrès dans ce domaine ont été remarquables et 48 % n’associent pas l’annonce du diagnostic à une mort assurée (67 % chez les patients et 56 % chez les personnels soignants). Malgré une réelle objectivité face à la réalité de la diminution du taux de décès attribués aux cancers en France depuis 20 ans (- 22 % chez l’homme et - 14 % chez la femme), un Français sur deux continue de penser que le cancer se résume à une seule et même pathologie. Des lacunes que le Pr Philippe Rougier, Chef du service d’oncologie digestive à l’ HEGP, explique notamment par un déficit d’information lié à « la difficulté que l’on a encore en France de parler de son cancer, dans le cadre privé ou professionnel ».
Un accès aux traitements innovants jugé trop long
Une moitié des Français considère que les investissements réalisés dans la lutte contre les cancers sont corrects. Un point de vue que ne partagent pas 74 % des patients et 81 % des personnels soignants, ainsi que les populations des 5 autres pays participants à PACE (Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Japon, États-Unis).
Pour autant, 60 % des Français sondés (86 % des patients) estiment que le temps d’attente pour accéder aux molécules innovantes et beaucoup trop long. Des freins également ressentis au niveau de l’accès aux essais cliniques avec 68 % des patients qui avouent n’avoir jamais abordé ce sujet avec leur médecin. Une insatisfaction que le Pr Rougier explique par la méconnaissance du public de « la rigidité des critères qui s’appliquent à l’industrie » et qui gagneraient, selon lui, à être examinés de manière « plus pragmatique ». Une approche extrêmement réglementée que Bernard Delcour, président de l’Association française des malades du myélome multiple (AF3M), estime d’ailleurs « antinomique avec une démarche d’innovation ».
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