Apparue le mois dernier, une pneumonie qui a affecté 59 personnes à Wuhan, dans le centre de la Chine, serait due à un nouveau coronavirus, une famille de virus qui comprend notamment le SRAS (pour syndrome respiratoire aigu sévère).
« Les premières informations sur les cas de pneumonie à Wuhan fournies par les autorités chinoises la semaine dernière – notamment l’activité, la localisation et le profil symptomatique des personnes affectées – indiquent qu’un coronavirus est un pathogène pouvant être à l’origine de cette accumulation de cas », indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué publié mercredi.
Pas de transmission facile entre les personnes
Chez les 59 patients concernés, la maladie s’est déclarée entre le 12 et le 29 décembre dernier. Tous avaient été placés en quarantaine. Selon une enquête menée par la commission municipale de l’hygiène et de la santé de Wuhan, plusieurs patients étaient des vendeurs d’un marché local de fruits de mer et poissons. Si « aucun patient n’est mort », selon les autorités chinoises, sept ont été gravement atteints. Huit patients guéris ont par ailleurs été autorisés à quitter l’hôpital. Toujours selon les autorités chinoises, le virus ne se transmettrait pas facilement entre les personnes.
Selon l’OMS, les autorités chinoises ont également indiqué que des tests de laboratoire avaient permis d’exclure « le SRAS-CoV, le MERS-CoV, la grippe, la grippe aviaire, l'adénovirus et d'autres pathogènes respiratoires courants ». L’identification préliminaire d’un nouveau virus a été possible après un séquençage génétique du virus par un groupe d’experts chinois, en utilisant un isolat provenant d'un échantillon de patient positif.
Aucune mesure spécifique pour les voyageurs
Des investigations restent à mener pour « déterminer la source, les modes de transmission, l'étendue de l'infection et les contre-mesures mises en œuvre », poursuit l’OMS, qui souligne « la capacité accrue de la Chine à gérer de nouvelles épidémies », mais aussi la mobilisation des « responsables de la santé publique […] concentrés sur la recherche continue des contacts, la réalisation d'évaluations environnementales sur le marché des fruits de mer et des enquêtes pour identifier le pathogène à l'origine de l'épidémie ».
Pour l’heure, aucune mesure spécifique n’a été adressée aux voyageurs. L’OMS « déconseille l'application de toute restriction de voyage ou de commerce à la Chine sur la base des informations actuellement disponibles ».
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