Selon un rapport publié par l’ONG « Save the Children », un million de nouveau-nés meurent dans les 24 heures suivant leur naissance chaque année, dans le monde. Et 2,9 millions au cours des 28 jours suivants. La moitié de ces décès pourraient être évités.
Dans son rapport intitulé : « La fin des décès de nouveau-nés », l’ONG appelle les gouvernements à prendre des mesures pour prévenir des situations dramatiques qui peuvent être évitées dans la moitié des cas : 2 millions de nouveau-nés pourraient être sauvés.
Les phases les plus vulnérables
Ils déplorent que les gouvernements n’accordent que « peu d’attention à la lutte contre les dangers mortels auxquels font face les nouveau-nés lorsqu’ils sont le plus vulnérables : à la naissance et au cours du premier mois de leur vie. »
Les rapporteurs soulignent les progrès, notant que depuis 1990, la mortalité infantile a été divisée quasiment par deux : de 12 millions à 6,6 millions. Ils saluent les bienfaits des actions politiques globales portant sur les vaccinations, les traitements de la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, la nutrition et le planning familial.
Mais des efforts importants doivent encore être faits.
Les investigateurs précisent les causes les plus fréquentes des décès de nouveau-nés : les naissances prématurées, les complications de la grossesse et de l’accouchement (travail prolongé, pré-éclampsie) et les infections. Environ la moitié des infections devraient être évitées si toutes les mères et tous les nouveau-nés avaient un accès à des soins adéquats.
Une situation incacceptable
« Cette situation inacceptable est déplorable », souligne Carolyn Miles, directrice de « Save the Children ».
En effet, 40 millions de femmes accouchent chaque année sans l’assistance d’une sage-femme ou d’une personne qualifiée et équipée (51 % des naissances en régions sub-sahariennes).
Trop de mères accouchent seules à même le sol de leur maison voire dans la brousse, sans aucune aide, déplore Carolin Miles. Des exemples sont cités. En Éthiopie, seulement 10 % des naissances bénéficient d’une aide qualifiée. Dans des pays tels que la République Démocratique du Congo, les femmes doivent payer un prix élevé pour les soins d’urgence comme une césarienne.
L’organisation demande à ce que « d’ici 2025, chaque naissance soit assistée par des agents de santé formés et équipés, capables de pratiquer des interventions sanitaires essentielles pour le nouveau-né. »
Le rapport recense par ailleurs, 1,2 million de morts fœtales supplémentaires dues à un arrêt cardiaque pendant le travail. Dans beaucoup de ces cas, des interventions mineures mais cruciales peuvent sauver les vies.
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