Chaque jour, 40 personnes meurent par noyade selon l’OMS

Publié le 18/11/2014
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Crédit photo : AFP

L’organisation mondiale de la santé a publié ce lundi 17 novembre le premier « Rapport mondial sur la noyade : comment prévenir une cause majeure de décès ». C’est l’une des dix principales causes de décès d’enfants et de jeunes dans toutes les régions, affirme l’OMS qui comptabilise 372 000 noyés par an. Plus de la moitié de ces décès concerne les moins de 25 ans et le plus fort taux de noyade observé chez les enfants concerne les moins de 5 ans.

Le rapport souligne également que les hommes ont 2 fois plus de chances que les femmes de se noyer alors que plus de 90 % des noyades surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les taux les plus élevés sont observés en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental. Dans la région Afrique par exemple, on enregistre des taux de décès par noyades dix à treize fois supérieurs à ce que l’on constate dans des pays européens comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne.

Des études réalisées dans les pays à revenu élevé montrent que le nombre de noyades y est sous-estimé. Aux États-Unis, il est estimé que les noyades côtières coûtent quelque 273 millions de dollars chaque année en coûts directs et indirects.

Mesures de prévention

« Les efforts déployés pour réduire la mortalité de l’enfant ont permis de réaliser des progrès remarquables ces dernières décennies mais ont aussi révélé l’existence d’autres causes cachées de décès d’enfants, a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. La noyade est l’une d’entre elles et c’est une cause de décès évitable. » La directrice de l’OMS appelle les autorités nationales et locales à mettre en œuvre des mesures de prévention simples : barrières pour contrôler l’accès à l’eau, enseignement des rudiments de natation aux enfants ainsi que des bases de secourisme pour des adultes. Au niveau gouvernemental l’organisation demande des règles plus strictes pour le transport des passagers par bateaux.

Le rapport souligne la nécessité d’intégrer la prévention de la noyade dans les débats sur les questions d’actualité tels que le changement climatique, qui entraîne une augmentation du nombre d’inondations, les migrations de masse, en particulier la question des demandeurs d’asile qui voyagent dans des embarcations, et le développement rural, l’eau et l’assainissement. Une meilleure coordination des mesures prises dans ces divers domaines permettra de sauver des vies. Les décès par noyade concernent toutes les étendues d’eau, de la baignoire au tsunami.

Dr Lydia Archimède

Source : lequotidiendumedecin.fr