La Polynésie française a enregistré deux premiers décès liés à l’épidémie de chikungunya, ont annoncé les autorités locales. Les deux victimes, âgées de 76 et 78 ans, souffraient de pathologies cardiaques et/ou respiratoires. « Le chikungunya est très rarement la cause directe et unique du décès. C’était le cas pour ces deux personnes qui étaient déjà extrêmement fragiles », a précisé le Dr Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire à la Direction de la santé de cette collectivité française du Pacifique.
8 000 personnes touchées
Après la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Bartélemy aux Antilles et la Guyane, la Polynésie française doit faire face depuis cinq semaines à une épidméie de chikungunya qui a déjà touché 8 000 personnes. Même si nombre de malades ne consultent pas de médecin, un important pic d’activité a été observé aux urgences. « Nous sommes en pleine expansion et il est encore un peu tôt pour dire combien de temps va durer l’augmentation du nombre de cas », a expliqué le Dr Mallet.
Pour enrayer la propagation du chikungunya, les autorités polynésiennes ont lancé des campagnes d’information et procèdent à des opérations de démoustication. Elles demandent également aux médecins libéraux d’ouvrir leur cabinet le week-end. Les premiers cas de chikungunya ont été recencés en Polynésie le 10 octobre.
Aux Antilles et en Guyane, l’épidémie se poursuit
L’épidémie se poursuit aux Antilles même si selon le dernier bilan la Martinique et la Guadeloupe sont en phase de décroissance du nombre de cas. À Saint-Martin, la circulation virale est modérée et l’île est toujours en phase 2 du Psage (Programme de Surveillance, d’alerte et de gestion d’émergence du virus chikungunya) avec une transmission autochtone modérée. Même chose à Saint-Barthélemy où le nombre de cas tend toutefois à augmenter. En Guyane, le nombre de cas est en augmentation avec le passage le 14 octobre dernier en phase épidémique dans les communes du littoral. Des décès ont été enregistrés à Saint-Martin (3 pour plus de 4 500 cas cliniquement évocateurs), en Martinique (44 à l’hôpital et 32 certificats à domicile mentionnant le chikungunya pour plus de 70 000 cas cliniquement évocateurs), en Guadeloupe (12 décès à l’hôpital et 47 certificats à domicile pour plus de 80 000 cas cliniquement évocateurs).
En France métropolitaine, sept cas autochtones ont été recensés en octobre à Montpellier. Un premier cas importé a également été enregistré en Nouvelle-Calédonie début novembre.
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