La ministre de la Santé Marisol Touraine, en visite aux Antilles touchées par une épidémie de Chikungunya, a annoncé la prise en charge à 100 % par l’assurance-maladie des médicaments anti-douleurs et anti-fièvre, sur présentation d’une ordonnance -chikungunya, et la suppression des jours de carence pour les arrêts de travail répétés liés à la maladie, pour ne pas pénaliser les personnes victimes d’une rechute. Les indemnités journalières seront versées dès le premier jour, pour éviter les lourdes pertes de revenus.
Un nombre d’arrêts de travail en hausse de 40 %
Selon la caisse générale de sécurité sociale de Guadeloupe, le nombre d’arrêts de travail s’est accru de 40 %. Ces deux mesures s’appliqueront pendant toute la durée de l’épidémie, qualifiée de « majeure » - car touchant plus de 15 % de la population - par la ministre.
Marisol Touraine est venue « appréhender la diversité des structures et des acteurs investis dans la lutte contre l’épidémie », selon l’entourage. Elle a rencontré notamment ce jeudi 17 juillet le comité de gestion à l’agence régionale de santé à Basse-Terre et assisté à la destruction de gîtes larvaires.
Après la Guadeloupe, elle devrait se rendre demain, vendredi, en Martinique. Marisol Touraine a eu à plusieurs reprises à apaiser toute polémique, qui voudrait que le gouvernement ne se préoccupe du chikungunya qu’en raison du risque d’importation du virus en métropole. Elle a assuré « s’être mobilisée dès le début de l’épidémie », avec notamment l’envoi du directeur général de la santé Benoît Vallet et de renforts de personnels médicaux.
115 000 personnes touchées, 39 décès
Selon le dernier point épidémiologique de la CIRE Antilles-Guyane, l’épidémie se poursuit avec 115 000 cas de chikungunya recensés aux Antilles, soit 15 000 supplémentaires depuis le précédent bulletin.
En Guadeloupe, où l’épidémie est la plus sévère, entre 5 000 et 5 600 personnes consultent un médecin chaque semaine, une tendance stable depuis mi-juin. Au total, 63 000 individus ont été touchés, et 7 décès dont un directement liés au chikungunya ont été enregistrés.
En Martinique, 48 940 cas ont été recensés depuis décembre 2013, et 13 décès. Avec des consultations hebdomadaires autour de 2 700, l’épidémie se poursuit, mais avec une tendance à la stabilité voire à la baisse à confirmer.
La CIRE recense à Saint-Martin 3 660 cas cliniques depuis fin novembre 2013, et 730 cas à Saint-Barthélémy, deux îles où la circulation virale est modérée. Elle s’intensifie en revanche en Guyane avec une hausse de 47 % des cas au cours de la 1re semaine de juillet.
« Les chiffres sont certainement en deçà car de moins en moins de gens vont chez le médecin » car ils savent comment réagir, a indiqué le représentant de la CIRE à Marisol Touraine en lui présentant ces chiffres.
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