Trois chirurgiens de la Clinique du Sport sont rejugés à partir d’aujourd’hui devant la cour d’Appel de Paris. Les audiences courront jusqu’au 5 février. Condamnés en mars 2010 par le tribunal correctionnel, ils devaient déjà comparaître en appel le 14 mai dernier, mais l’un des protagonistes, le Dr Didier Bornert, victime d’une crise cardiaque, ne pouvait être présent. Le président de la Cour avait décidé de reporter le procès.
Pierre Sagnet, directeur de la Clinique du sport, les Drs Bornert, chirurgien et Patrick Béraud, rhumatologue, avaient été sanctionnés pour « tromperie » et « blessures involontaires ».
Le directeur avait en outre été accusé d’avoir laissé ses patients dans l’ignorance de leurs maux et condamné à 4 ans de prison, dont 30 mois avec sursis et 50 000 euros d’amende. Le Dr Bornert s’est vu attribuer 2 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 25 000 euros d’amende et le Dr Béraud, 8 mois d’emprisonnement avec sursis et 10 000 euros d’amende.
De janvier 1988 à mai 1993, 58 personnes opérées des lombaires ou des cervicales à la Clinique du sport, dans le 5e arrondissement de Paris, avaient contracté une infection à Mycobacterium xenopi. Une enquête de 12 ans a mis en évidence les dysfonctionnements dans les procédures de stérilisation du matériel chirurgical. La mycobactérie proliférait dans le circuit d’eau de la clinique et a été transmise aux patients via les instruments. Les médecins les stérilisaient à froid, non à chaud, avec de l’eau filtrée, et non stérilisée. En outre, des kits à usage unique auraient été réemployés.
C’est à la suite de ce drame que Alain-Michel Ceretti, époux d’une des victimes, a fondé l’association LIEN, pour défendre les victimes des infections nosocomiales et des accidents médicaux.
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