« Une disposition dénuée de fondements scientifiques, une mesure néfaste pour la santé publique » : c'est ainsi que le Syndicat national des médecins du Sport Santé (SNMS-Santé) s'insurge contre la restriction de déplacement à 1 km pendant une heure, pour la pratique d'activités physiques et sportives, en temps de confinement.
Le syndicat des médecins du Sport Santé met en garde contre la diminution des pratiques d'activité physique et sportive que provoquerait cette règle, d'autant plus contre-productive qu'elle risque de centraliser les pratiques sur les lieux de forte densité humaine.
Il rappelle en outre que la pratique régulière d'activités physiques a un réel bénéfice en termes de santé pour de nombreux patients atteints de maladies chroniques (diabète, obésité, cancers, maladies cardiovasculaires, dépression et anxiété, comportements violents…). « Les médecins du sport et de l’activité physique exhortent les autorités à ne pas sacrifier la santé des Français par des décisions scientifiquement et médicalement contestables », écrivent les Drs Marc Rozenblat (président du SNMS-Santé) et Bruno Burel (vice-président).
Les médecins apportent ainsi leur soutien à la demande de 45 députés Les Républicains de suspendre cette règle du 1 km pendant 1 heure, formulée dans un courrier adressé à la ministre des Sports Roxanna Maracineanu la semaine dernière. « Comment crédibiliser un reconfinement quand vous expliquez aux Français qu'il serait plus dangereux de marcher, de courir ou de pratiquer le vélo seul en forêt ou à la campagne que de prendre le métro aux heures de pointe ? », interrogent-ils.
Accès à la nature
La règle du 1 km est également contestée au nom de la possibilité de profiter de la nature, un « besoin essentiel et vital, avec des effets bénéfiques largement démontrés sur la santé physique et mentale, notamment sur le plan immunitaire en réduisant le stress et l’anxiété », lit-on dans une pétition en ligne portée par un guide de haute montagne Billy Fernandez ainsi que la généraliste Dr Solène Petitdemange, et signée notamment par le psychiatre Christophe André, le toxicologue André Cicolella et la députée Delphine Batho. Ils soulignent en outre que l'accès aux grands espaces permettrait de réduire les inégalités du confinement et paraît sans danger.
« Monsieur le Président, nous avons besoin de pouvoir respirer et nous ressourcer dans la nature pour affronter cette période difficile, qui va durer "de nombreux mois" » exhortent-ils.
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