Le Quotidien (30/11/2018) nous informe d’une situation qui ne peut que nous émouvoir. Un confrère généraliste travaillant dans le 93 s’est fait molester (une photo insérée sur le site nous montre l’impact des coups).
Outre le fait qu’une nouvelle fois notre profession soit prise à partie, nous voyons qu’il n’existe aucune compassion des pouvoirs publics et des caisses.
Visiblement, il y a quelques années, il a été contrôlé du fait d’une activité trop intense. Il est possible que certains travers concernant l’activité de notre confrère puissent entraîner des critiques à son égard. Cependant, force est de constater qu’il exerce dans une zone à risques souvent boudée par les confrères, et qu’il réalise un travail admirable (peu de confrères accepteraient de le faire).
Comment à une époque d’accessibilité à un monde très avancé au niveau technologique, n’est-il pas possible de faire respecter la loi dans certains territoires. Pourquoi acceptons que certaines communes de la périphérie de Paris deviennent des zones de non-droit ? D’autre part, nous ne pouvons que le dire et le répéter, il est inadmissible d’accepter qu’un professionnel de santé puisse être molesté.
Comment dans de telles conditions nos politiques militent-ils pour permettre une accessibilité des populations à des soins, alors qu’ils ne sont pas capables de donner les prérogatives nécessaires aux forces publiques pour assurer la sécurité de ces professionnels ?
Le médecin tente de préserver la santé de ses patients, et il est inconcevable que l’on ait à l’idée que ces praticiens soient menacés. Aussi, nous devons soutenir ce confrère qui est visiblement choqué, et qui mérité toute notre admiration pour son investissement dans une zone déficitaire.
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