Après la publication de l'enquête de « 60 millions de consommateurs » révélant la présence de résidus toxiques dans les couches pour bébés vendus dans le commerce, Ségolène Royal a saisi mercredi à l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES).
« Nous souhaiterions un approfondissement en matière d'analyse des risques chimiques liés au port des couches pour les bébés », indique la ministre de l'Environnement dans le courrier adressé à l'agence. « Nous vous demandons de réaliser une analyse des risques liés à ces substances, en particulier dans le cas d'une exposition par contact chez le jeune enfant », ajoute-t-elle.
La ministre souhaite que l'agence évalue « la pertinence de définir ou non des seuils pour la présence de ces substances dans les couches, notamment au regard du temps et du mode d'exposition ». L'ANSES devra, le cas échéant, « émettre des recommandations afin de favoriser un meilleur encadrement des modes de fabrication, de la composition et de l'information du consommateur, notamment au niveau communautaire ». L'avis de l'agence sur ce dossier « est attendu pour la fin de l'année », précise Ségolène Royal dans son courrier de saisine.
La ministre a par ailleurs écrit mercredi au commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis pour lui « faire part de récentes alertes nationales sur la présence de substances dangereuses dans les textiles, et notamment les couches ou les protections hygiéniques » et invite le commissaire à prendre connaissance des résultats des tests menés par 60 millions de consommateurs.
Ségolène Royal a installé ce jeudi la Commission de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement, prévue par la loi du 16 avril 2013 relative à l'indépendance de l'expertise en matière de santé et d'environnement et à la protection des lanceurs d'alerte.
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