Noël oui, le Nouvel An non. Face à une situation sanitaire moins favorable qu'anticipé, le gouvernement maintient le déconfinement le 15 décembre mais avec un couvre-feu avancé et des restrictions plus sévères pour les fêtes.
Au cours d'une conférence de presse, le Premier ministre, Jean Castex, a fixé ce nouvel objectif : « permettre à chacune et chacun de profiter des fêtes de fin d’année » mais tout faire « pour réduire le risque de devoir vivre un 3e confinement dans les prochains mois ». De ce fait, la France sortira bien du confinement le 15 décembre et les déplacements de nouveau autorisés « partout en France », comme l'avait annoncé Emmanuel Macron fin octobre. Mais il sera remplacé par un couvre-feu plus sévère que prévu puisqu'il débutera à 20 heures et non à 21 heures. Il « sera strictement contrôlé avec des possibilités de dérogation limitées », ont précisé Jean Castex et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Nouvel An à risque
Seule exception : les déplacements seront autorisés le soir de Noël, le 24 décembre, a indiqué le chef du gouvernement en recommandant à nouveau de réunir « pas plus de six adultes à la fois ». Il faudra en revanche rester chez soi le 31 décembre, car le réveillon du Nouvel An « concentre tous les ingrédients d’un rebond épidémique », selon Jean Castex, qui n'a pas rejeté qu'on puisse inviter quelques personnes.
« Nous sommes sur une sorte de plateau », a souligné le Premier ministre, alors que quelque 14 000 contaminations ont été recensées jeudi. À la fin octobre, le président Macron avait conditionné la phase 2 du déconfinement à plusieurs critères, dont le seuil de 5 000 cas détectés par jour. « Le nombre de nouvelles contaminations ne se réduit plus, et il tend même à légèrement réaugmenter depuis quelques jours », a souligné Jean Castex qui s'exprimait au côté du ministre de la Santé Olivier Véran.
Risque d'utilisation abusive des tests
Ce dernier a mis en garde contre l'utilisation abusive des tests de Covid-19, que des Français songent à passer avant les fêtes de fin d'année, qui ne sont pas un « totem d'immunité ». « Si vous avez un doute ou si vous êtes amené à vous rendre auprès d'une personne vulnérable, comme en Ehpad par exemple, vous pouvez évidemment vous faire tester », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse sur la crise sanitaire.
« Mais s'il vous plaît, n'utilisez pas le test comme une sorte de totem d'immunité, c'est risqué pour vous, c'est risqué pour vos proches et pour tous ceux qui auront réellement besoin de se faire tester, parce qu'ils sont malades symptomatiques ou cas contact avant la période de Noël », a-t-il prévenu.
Olivier Véran a expliqué qu'il y avait « un risque de surprotection, surtout quand on n'est pas symptomatique », car « avoir un test qui est négatif, quand on est asymptomatique, ne signifie pas qu'on n'est pas porteur du virus ».
« Il faut aussi éviter l'engorgement des laboratoires des pharmacies, des médecins qui réalisent des tests ». « S'il y avait 10 ou 15 ou 20 millions de Français qui souhaitaient se faire tester dans l'urgence avant d'aller partager le repas de Noël, évidemment aucune structure sanitaire au monde ne serait capable d'y faire face ».
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