Un challenge infectieux qui exposera des volontaires au coronavirus, présenté comme la première mondiale du genre, devrait démarrer au Royaume-Uni dans les prochaines semaines, a annoncé le gouvernement britannique, ce 17 février. Ne reste plus qu'à obtenir le feu vert des autorités chargées d'en vérifier l'éthique.
L’étude se déroule en deux temps. Elle consistera d'abord à injecter une faible dose de virus à 90 volontaires sains âgés de 18 à 30 ans dans un environnement sécurisé, précise le gouvernement dans un communiqué. Objectif : évaluer la plus petite quantité de virus nécessaire pour provoquer une infection. Dans un second temps, seront administrés les candidats vaccins à l’étude, puis la dose de coronavirus déterminée précédemment, afin de voir si la vaccination prévient l’infection.
Tout au long de l'étude, des médecins et des scientifiques seront disponibles 24 heures sur 24 pour veiller à la sécurité des volontaires et surveiller les effets du virus.
Accélérer la recherche
« Notre objectif final est de déterminer quels vaccins et traitements fonctionnent le mieux pour vaincre cette maladie, mais nous avons besoin de volontaires pour nous soutenir dans ce travail », a déclaré le chercheur en chef Chris Chiu de l'Imperial College de Londres.
« Bien qu'il y ait eu des progrès très positifs dans le développement de vaccins, nous voulons trouver les meilleurs et les plus efficaces pour une utilisation à plus long terme », a aussi déclaré le ministre… chargé des Entreprises, Kwasi Kwarteng.
L'étude, financée par le gouvernement à hauteur de 33,6 millions de livres (38,6 millions d'euros), est réalisée en partenariat avec le Royal Free Hospital de Londres.
L'annonce de ce challenge infectieux à l'automne avait suscité des réticences, en particulier sur le plan éthique. L'éthicien Bryn Williams-Jones, de l'école de santé publique de l'université de Montréal, avait ainsi expliqué dans nos colonnes en quoi l'initiative bafoue le principe du consentement libre et éclairé, ainsi que le principe de dignité des personnes.
Avec AFP
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