Cuba se dit prêt à accueillir les médecins en mission internationale qui ont « déserté » pour les États-Unis mais qui n'ont pu y entrer depuis la fin surprise, en janvier, des avantages accordés aux Cubains dans ce pays.
L'ancien président américain Barack Obama ayant annoncé le 12 janvier la levée immédiate des facilités d'entrée accordées depuis 1966 aux migrants clandestins cubains, répondant à une exigence de longue date de La Havane, des milliers de Cubains, attirés par les promesses d'un eldorado américain, se sont depuis retrouvés bloqués, principalement en Équateur, en Colombie, en Amérique centrale et au Mexique.
Certains pays comme le Mexique ont déjà commencé à renvoyer un certain nombre d'entre eux, mais beaucoup se retrouvent sans rien, ayant pour la plupart vendu l'ensemble de leurs biens pour financer leur voyage.
Le pardon pour les « abandons de missions »
Dans un communiqué, le ministère de la Santé a dit « sa disposition à permettre aux professionnels du secteur de la santé ayant abandonné leurs missions de collaboration de revenir à Cuba et de réintégrer le système national de santé ».
Leur retour s'effectuera dans le cadre des régulations migratoires permettant aux citoyens cubains de regagner leur pays sans perdre leurs droits et possessions après l'avoir quitté depuis moins de 24 mois, a précisé le ministère.
Avant que la législation ne soit assouplie en 2015, les médecins « déserteurs » étaient frappés d'une interdiction de retour – même pour les visites ponctuelles – qui pouvait varier de quelques années au bannissement à vie selon les cas, puis d'une interdiction d'exercer sur l'île.
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