Environ 450 personnes ont participé jeudi 5 septembre à une marche silencieuse autour de l'hôpital de Flers (Orne), où un cadre s'est suicidé le 22 août sur son lieu de travail.
« On souhaiterait que l'hôpital puisse reconnaître que c'est un accident de service. La direction essaye de botter en touche pour ne pas reconnaître sa responsabilité, c'est ça qui nous horrifie un peu », a affirmé le frère de la victime, Dominique Maestrali.
Le cortège était essentiellement constitué de collègues du défunt ainsi que de membres de la famille, les seuls à souhaiter s'exprimer. Le président du conseil de surveillance, président de Flers Agglo et ex-député PS Yves Goasdoué a également participé à la marche.
« Ce qu'il [le suicidé, NDLR] mettait en avant était l'incapacité à faire son travail correctement et surtout ce dont il parlait souvent, c'était de maltraitance, du manque de moyen, et au final des soignants qui se pensent maltraitants. Ça, c'était une véritable souffrance. Plein d'infirmiers sont dans une situation de détresse comme ça », a ajouté Jean-Marie Fortin, beau-père du défunt.
L'agence régionale de santé « s’associe à la douleur de la famille et des équipes du centre hospitalier de Flers et ne fera pas de commentaire », avait-elle indiqué fin août.
L'ARS avait toutefois précisé qu'une enquête allait être menée conjointement par la direction et le CHSCT, lequel a décidé ce mardi de faire appel à un organisme extérieur pour évaluer la situation, selon un élu.
« Pour la CGT, il s'agit, sans ambiguïté, d'un acte lié aux conditions de travail que subissent les cadres. Ils doivent toujours faire mieux avec moins de moyens. On leur demande de mettre de côté la dimension humaine », avait affirmé le syndicat dans un communiqué fin août.
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