Les premières investigations à la suite du décès d’un enfant de 8 ans le 9 juillet, séjournant en colonie de vacances dans l’Ariège, n’ont pas permis d’élucider la cause de l’infection digestive aiguë qui lui fut fatale, indique la Direction générale de la santé (DGS).
Ces investigations ont porté sur les aliments - les repas servis aux enfants ont été prélevés et analysés par les services du ministère de l’agriculture -, et l’eau, qui faisait l’objet d’une restriction de consommation pour les personnes fragiles depuis le 3 juillet, émanant de l’agence régionale de santé. Des prélèvements ont été réalisés à plusieurs points de distribution du chalet. « Les analyses complémentaires réalisées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, et du travail (ANSES) indiquent que les bactéries retrouvées en très faible quantité pour l’instant dans l’eau ne sont pas hautement pathogènes », indique la DGS. « Rien ne permet de confirmer que l’eau de distribution du chalet et les repas servis lors du séjour soient en cause dans le décès de l’enfant », poursuit le ministère de la Santé.
D’autres résultats sont attendus : ceux des enquêtes épidémiologiques et de l’autopsie médico-légale. Un lien entre les personnes ayant présenté des symptômes avant leur départ en colonie est également recherché, l’enfant étant tombé malade deux jours après son arrivée.
« Enquête à rebours »
L’avocat de la famille de l’enfant, Me Guillaume Bardon a jugé que les résultats « n’apportaient rien ». « L’eau qui a été prélevée est une eau qui n’est pas contemporaine à l’ingestion », a-t-il souligné, expliquant que les mesures prises pour assainir l’eau avaient pu faire effet entre le 7 juillet, date présumée de l’ingestion de l’enfant, et le 9 ou 10, date des prélèvements.
Le procureur de la République de Foix, Olivier Caracotch, parle d’une « enquête à rebours ». « L’autopsie me dit qu’il est mort d’une infection : je me demande quelle est l’origine de cette infection. Ensuite je me demanderai d’où vient cette origine », explique-t-il. Les résultats d’examens anatomopathologiques qu’il a ordonnés ne seront pas connus avant le 31 juillet.
La famille de la victime a porté plainte pour « homicide involontaire et non assistance à personne en danger ». Une seconde famille a porté plainte le 15 juillet, plusieurs autres enfants et encadrants ayant présenté des troubles gastriques.
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