L’ANSM met en garde contre l’usage détourné de médicaments antitussifs à base de dextromorphane chez des sujets toxicomanes mais aussi des adolescents et jeunes adultes. L’ensemble des « acteurs concernés par la prise en charge sanitaire ou sociale de jeunes publics », ce qui inclut pharmaciens, médecins généralistes, addictologues, pédiatres, médecins scolaires, de planning familial et de PMI, associations de prévention de drogues pour les jeunes, est invité à la vigilance sur le détournement de ces médicaments délivrés sans ou avec ordonnance. Il existe de nombreuses spécialités commercialisées, dont « Tussidane », « Pulmodexane » ou encore « Vicks Toux sèche » (liste indicative de l’ANSM).
Des comprimés plutôt que du sirop
Le dextromorphane étant un dérivé morphinique d’action centrale indiqué dans le traitement de courte durée des toux sèches et d’irritation. L’utilisation à « des fins récréatives » ou « de défonce » s’est développée en France ces dernières années chez les polytoxicomanes mais aussi les jeunes sans antécédent d’addiction. Si le dextromorphane se présente sous différentes formes (sirop, comprimé, gélule, capsule, pastille, sachet-dose), ce sont les formes comprimés ou capsules qui sont privilégiées. Des pharmaciens ont donné l’alarme dès 2003 en signalant des demandes récurrentes de dextromorphane sous ces formes par des adolescents.
Il est demandé aux professionnels de santé de prescrire ou délivrer un autre antitussif en cas de doute, et pour les pharmaciens de ne délivrer qu’une seule boîte à la fois. Les professionnels accueillant des jeunes dans des structures de prévention des drogues doivent connaître le risque d’usage détourné des antitussifs à base de dextromorphane et rester vigilants face à toute consommation paraissant suspecte.
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