Des mesures pour améliorer l’accès aux soins et à la santé des personnes handicapées seront annoncées à l’occasion du prochain Comité interministériel du handicap (CIH), prévu début juillet, a promis jeudi le ministère des Affaires sociales et de la Santé. « Le CIH sera un rendez-vous majeur pour améliorer la prise en charge du handicap. L’accès aux soins et à la santé sera une priorité », a déclaré Marie-Arlette Carlotti, ministre délégué aux personnes handicapées lors d’une visite à l’hôpital de Garches.
La ministre de la Santé a, elle, indiqué : « Deux principes guident notre action : le droit commun doit rester la règle mais il faut l’adapter quand il ne suffit pas. La politique du Handicap s’intègre dans la stratégie nationale de santé. »
Objectifs précis
Lors de cette visite, Pascal Jacob, président de l’association Handidactique I=MC2 leur a remis un rapport sur l’accès aux soins des personnes handicapées. Le rapport intitulé, « Un parcours de soins et de santé sans rupture d’accompagnement » formule quelques propositions - « sur lesquelles nous nous appuierons », ont promis les deux ministres - pour améliorer l’accès aux soins courants, chez les généralistes ou chez les dentistes, la prise en charge hospitalière, l’accessibilité des lieux de soins, l’accès à la prévention, la formation des professionnels, le soutien aux familles, la collaboration entre les secteurs sanitaire et médico-social.
Il préconise de développer la recherche appliquée avec la création d’un Centre Handicap Universitaire qui aurait comme mission d’animer un réseau national pour toutes les catégories de handicap. Le rapport se veut ambitieux avec des objectifs clairement énoncés : amélioration de l’espérance de vie des personnes lourdement handicapées ; amélioration de la qualité de vie des personnes handicapées (indicateur quantitatif) ; réduction de 50 % des hospitalisations urgentes liées à une dégradation progressive de l’état de santé par non suivi médical ; réduction de 50 % des déplacements complexes et longs des personnes handicapées ; baisse d’au moins 50 % des examens redondants donc inutiles (carnet de santé) ; réduction de 50 % de la « iatrogénie médicamenteuse » (aide de logiciels spécialisés) ; réduction de 90 % des escarres chirurgicales de la personne lésée médullaire.
Réaction de la FNATH
La FNATH (Association des accidentés de la vie) a indiqué dans un communiqué qu’elle « partageait l’esprit de ces propositions » et assure attendre « des décisions concrètes ». Toutefois, elle a jugé « inacceptable » la proposition de créer un label accessibilité pour les structures de soins, qui selon elle « remettrait profondément en cause les ambitions de la loi handicap de 2005 » car elle limiterait les exigences d’accessibilité.
L’association a également regretté « que le rapport fasse l’impasse sur les obstacles financiers à l’accès aux soins : avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté, mais trop élevé pour accéder à la CMU, les bénéficiaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) ne peuvent accéder à des soins ».
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