COMMENT la Société française de radiologie (SFR) peut-elle optimiser ses relations avec les sociétés d’organes ? Et comment s’engager ensemble dans des projets d’envergure ? Voilà deux questions que le Pr Jean-Pierre Pruvo a souhaité mettre sur la table à l’occasion de son deuxième mandat. Il a donc demandé au Pr Valérie Vilgrain, secrétaire général adjoint, de s’occuper plus particulièrement des sociétés d’organes au sein du bureau de la SFR. Le Dr Vilgrain est donc chargée, en lien avec les membres du bureau, d’assurer une clarification des missions de la société mère et de ses filiales d’organes, tout en engageant des réflexions communes autour de projets d’avenir.
Les sociétés d’organes de la SFR se composent de spécialités d’organes et de Fédérations créées entre 2004 et 2009 selon trois grandes thématiques transversales : la cancérologie (GICA : Groupe d’Imagerie Cancérologique), la radiologie interventionnelle (Fédération de radiologie interventionnelle) et le groupe Urgence. Les représentants de ces sociétés et fédérations siègent à la commission nationale exécutive de laSFR.
Aujourd’hui, la SFR souhaite faire le point sur les grandes missions des différents partenaires. « La Société Française de Radiologie est la société savante qui représente la spécialité, harmonise la politique et réagit officiellement aux sollicitations extérieures. Les sociétés d’organes rassemblent une expertise médicale unique, dont l’essence vient d’une formation adaptée et complémentaire, d’activités diagnostiques et thérapeutiques spécialisées et de travaux de recherche. Elles assurent l’interface avec d’autres spécialités médicales, d’autres professionnels en lien avec l’imagerie et, aussi, avec les sociétés européennes d’organe », indique le Pr Vilgrain, dans un article paru en février dernier dans le Bulletin de la SFR.
Dans ce texte, elle précise que la collaboration entre la SFR et les sociétés d’organes est essentielle. « C’est par leur canal que la SFR désigne des experts lorsqu’elle est sollicitée (HAS, Afssaps, Inserm…) et leur rôle se concrétise dans la préparation des bulletins de veille scientifique que la SFR distribue à ses adhérents depuis peu », écrit le Pr Vilgrain.
Pour la SFR, il convient d’abord de mieux articuler sa communication avec celle des sociétés d’organes dans ses différentes publications (Bulletin, newsletters, veille scientifique) tout en renforçant la communication auprès de la presse et du grand public, notamment sur la thématique de l’innovation médicale.
La SFR souhaite aussi mener à bien, en lien avec les sociétés d’organes, des projets d’envergure sur trois grandes thématiques : l’enseignement, la recherche et le web. Aujourd’hui, la SFR met en ligne sur son site un matériel d’enseignement émanant essentiellement des Journées Françaises de Radiologie. « Ce matériel pourrait être enrichi d’enseignements provenant de journées réalisées par des sociétés d’organe ou d’autres enseignements. Nous voudrions également améliorer l’outil de formation en proposant des parcours pédagogiques personnalisés », écrit le Pr Vilgrain, en ajoutant que les sociétés d’organes auraient alors un rôle tout à fait majeur dans la sélection et la présentation de cet e-learning, placé sous la responsabilité de Jean-François Méder et Pascal Lacombe.
La SFR souhaite aussi renforcer ses interactions avec les sociétés d’organes autour de la recherche clinique. « Les demandes de projet et les projets acceptés qui émanent la plupart du temps de spécialistes d’organes sont souvent mal répertoriés, ce qui rend difficile l’action de lobbying de la SFR. C’est pourquoi la SFR, le CERF (Collège des enseignants de radiologie de France) et le groupe de recherche commun aux deux vont recenser les projets de recherche et les études en cours pour pouvoir les soutenir de façon efficace », indique le Pr Vilgrain.
Enfin, cette collaboration entre la SFR et les sociétés d’organes a vocation à s’étendre sur le web. « Le site de la SFR doit aussi être celui des sociétés d’organes. Il est extrêmement dommage que les informations que l’on trouve sur le site de la SFR concernant les sociétés d’organes se limitent le plus souvent à la composition du bureau. Nous avons ressenti une forte demande des sociétés d’organes d’être hébergées sur le site web de la SFR », constate le Pr Vilgrain, en ajoutant qu’une réflexion va s’engager pour permettre de répondre à ces attentes.
D’après un article du Pr Valérie Vilgrain, Les sociétés d’organes de la SFR, publié en février 2001 dans le Bulletin de la SFR.
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