La Haute Autorité de santé (HAS) et la Société française de médecine et de réadaptation (SOFMER) ont actualisé les recommandations relatives aux cas de bébés secoués et la fiche mémo sur la maltraitance.
Protéger l’enfant, une obligation légale
Soulignant que « la méconnaissance du diagnostic (...) expose au risque de récidive et donc de séquelles sévères persistantes ou de décès », la HAS a notamment ajouté, dans les données de l’anamnèse, « l’attitude de l’adulte minimisant les symptômes de l’enfant ; les pleurs incessants difficiles à calmer ; l’errance médicale ». La HAS revient sur l’ensemble des lésions observées en cas de secouement, souligne la nécessité d’hospitalisation systématique et fait le point sur les différents outils à disposition pour le bilan clinique et paraclinique. Elle précise enfin qu’il « n’y a plus de risque depuis la loi du 5 novembre 2015 [pour les professionnels qui signalent], lorsque le signalement est fait dans les règles ». Pour la fiche mémo sur la maltraitance, la HAS rappelle que « la maltraitance chez l’enfant est plus fréquente qu’on ne croit, et existe dans toutes les classes sociales » et souligne que « le médecin n’a pas à être certain de la maltraitance, ni à en apporter la preuve, pour alerter l’autorité compétente ».
Informer sur les modalités de couchage
Première cause de mortalité infantile, les morts subites du nourrisson (MSN), morts inattendues non expliquées, représentent environ la moitié des 300 à 350 décès par morts inattendues du nourrisson (MIN). Une première analyse menée sur 150 dossiers complets enregistrés par l’observatoire des MIN (créé en 2015) montre que la majorité des cas sont survenus chez des nourrissons de moins d’un an, avec deux pics de fréquence : au cours du premier mois (19 %) et à 3 mois (15 %). Près d’un tiers des enfants (31 %) avait été couché en décubitus ventral, 10 % en décubitus latéral. Un retournement a été rapporté dans 26 % des cas. Le lieu de couchage n’était pas conforme aux recommandations dans plus de 60 % des cas et près d’une fois sur deux c’est l’environnement de couchage qui ne l’était pas (couverture ou couette, doudous ou peluches, oreiller, notamment). Des facteurs protecteurs comme le partage de la chambre, l’allaitement ou la tétine ont été retrouvés. Dans 16 % des cas, la cause du décès a été attribuée à un accident de literie, dans 11 % à une pathologie infectieuse et dans un quart des cas à une MSN. Des résultats qui soulignent la nécessité de nouvelles campagnes d’information sur les modalités de couchage des nourrissons.
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