Deux vaccins expérimentaux dirigés contre les virus Ebola et Marburg ont fait preuve d’une bonne immunogénicité et d’une bonne sécurité, selon les résultats encourageants d’une étude de phase I publiée dans le « Lancet ».
Testés chez des sujets sains en Ouganda, ces deux vaccins à ADN ont été mis au point par les chercheurs de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID). Le plasmide du premier code pour des glycoprotéines de surface des souches Zaïre et Soudan du virus Ebola, tandis que celui du second code pour une glycoprotéine de surface du virus Marburg.
Vaccins injectés seuls ou séparément
Au cour de l’essai, 108 adultes ont été enrôlés à Kampala, en Ouganda. Un premier groupe de 30 volontaires a reçu le vaccin contre Ebola seul. Un autre groupe de 30 personnes n’a reçu que le vaccin contre Marburg, tandis qu’un troisième groupe recevait une injection des deux vaccins et qu’un dernier groupe de 18 volontaires constituait un groupe placebo. Dans tous les groupes, la stratégie vaccinale consistait en une injection à l’inclusion, puis deux autres à quatre et huit semaines.
Des anticorps détectés chez la moitié des sujets
Qu’ils soient injectés ensembles ou séparément, les deux vaccins ne provoquaient pas plus d’effets locaux ou systémiques que le placebo. Un seul sujet du groupe ne recevant que le vaccin contre le virus Marburg a souffert d’un effet indésirable important : une neutropénie.
Quatre semaines après la troisième injection, environ la moitié des volontaires disposaient d’anticorps spécifiques à la souche Ebola Zaïre : 57 % dans le groupe ne recevant que le vaccin contre Ebola, et 47 % dans le groupe recevant les deux vaccins.
Par ailleurs, 50 % des participants recevant le vaccin contre Ebola, seul ou avec l’autre vaccin, avaient produit des anticorps spécifiques à la glycoprotéine de surface de la souche Soudan.
Résultats en demi-teinte pour Marburg
Les résultats étaient un peu moins bons en ce qui concerne le vaccin ciblant une glycoprotéine de surface du virus Marburg. Seuls 31 % des volontaires du groupe recevant le vaccin contre Marburg seul, et 23 % de ceux recevant les deux vaccins, produisaient des anticorps spécifiques quatre semaines après la dernière injection. Ces anticorps n’étaient en revanche plus détectables 11 mois après la vaccination.
Ces résultats font du vaccin à ADN un nouveau candidat crédible dans la prévention des infections par les filovirus. Dans le domaine plus particulier de la lutte contre Ebola, il rejoint ainsi les deux vaccins sélectionnés par l’OMS dont les essais de phase I ont aussi produit des résultats encourageants : le VSV-ZEBOV, produit par la recherche publique canadienne, et le cAd3-ZEBOV développé par GlaxoSmithKline à partir de l’adénovirus de chimpanzé.
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