Diabète : les Français veulent être mieux informés

Publié le 11/10/2013
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Crédit photo : S. TOUBON

Une enquête initiée par le laboratoire Novo Nordisk révèle que les Français ont une bonne connaissance du diabète et de ses conséquences, mais attendent plus d’informations de la part leur médecin.

Considéré par beaucoup comme « l’épidémie du XXIe siècle », le diabète est en constante progression dans le monde et touche actuellement 371 millions de personnes avec une estimation de 552 millions à l’horizon 2030. En France 3,7 millions de personnes en sont atteintes et, chaque jour, plus de 400 nouveaux cas sont diagnostiqués. Par ailleurs, on estime qu’entre 600 000 et 800 000 personnes sont diabétiques en France sans le savoir.

Un coût très important pour la collectivité

En 2010, cette pathologie est même devenue la première en Affection de longue durée (ALD), dépassant les effectifs des patients atteints de cancer. Au total, le coût humain et financier est énorme : les dépenses liées au diabète ont augmenté de près de 80 % depuis 2001 et, en 2007, près de 1 euro sur 10 remboursés par l’Assurance-maladie était consacré à un patient diabétique.

Enfin, les hospitalisations directement liées aux complications sévères du diabète et aux hypoglycémies constituent à elles seules un coût majeur, puisqu’elles représentent 38,5 % des dépenses de prise en charge des patients diabétiques. Des chiffres qui soulignent bien l’ampleur du phénomène et qui font se demander ce que savent réellement les Français de cette maladie et des moyens de la prévenir.

Une maladie globalement bien connue

Afin d’évaluer les connaissances, la perception et les attentes des Français vis-à-vis du diabète, le laboratoire Novo Nordisk, leader mondial du traitement de cette pathologie, a commandé à l’IFOP une enquête sur un échantillon de 1 001 personnes âgées de 40 ans et plus. D’emblée, les résultats sont plutôt encourageants puisqu’ils montrent que 79 % des personnes interrogées déclarent bien savoir de quoi il s’agit. Plus important encore, 96 % savent qu’il y a deux types de diabète et 84 % ont intégré qu’il était possible de prévenir le type 2.

Concernant les facteurs de risque tels que l’hérédité, la possibilité de survenue d’un diabète lié à une grossesse ou le surpoids, là encore les Français semblent majoritairement bien les connaître. De même, 94 % pensent qu’il est possible d’être diabétique sans le savoir et 86 % reconnaissent que cette pathologie est compatible avec une vie normale. Cette dernière statistique étant à rapprocher des 75 % qui savent que l’on peut contrôler la maladie.

Plus d’information de la part du médecin traitant

Si 65 % des personnes interrogées ont cherché à savoir si elles étaient diabétiques, les 35 % qui n’ont jamais fait de dépistage (50 % chez les 40-49 ans) représentent une minorité non négligeable. Une proportion qui marque bien la différence qui existe entre la connaissance significative qu’elles ont de cette pathologie et le besoin qu’elles ressentent encore d’être mieux informées.

De fait, 60 % des personnes se considèrent bien avisées, mais 64 % continuent à réclamer qu’une information plus importante et plus détaillée leur soit dispensée. Sans surprise, le vecteur qu’elles plébiscitent à 66 % pour être mieux renseignées est leur médecin traitant, loin devant Internet et d’autres supports médiatiques ou communicationnels.

Enfin, les sujets qui retiennent le plus leur attention et sur lesquels elles souhaitent obtenir des précisions supplémentaires sont majoritairement centrés autour de la prévention et des moyens de contrôler la maladie (50 %), ainsi que sur les bonnes pratiques alimentaires (43 %).

 BENOÎT THELLIEZ

Source : lequotidiendumedecin.fr