Quelques jours après les aveux de Lance Armstrong, le dopage dans le cyclisme fait de nouveau la une de l’actualité avec l’ouverture hier du procès de l’affaire Puerto, un vaste réseau de dopage découvert en 2006. Au centre de l’affaire, le docteur Eufemiano Fuentes, âgé de 57 ans. Avec lui, quatre autres accusés : sa soeur Yolanda, d’anciens directeurs sportifs Manolo Saiz, Vicente Belda et José Ignacio Labarta. Tous sont poursuivis pour délit contre la santé publique.
Les cinq accusés avaient été arrêtés en mai 2006 après une enquête de la Garde civile, qui avait mis la main sur de nombreux produits dopants et quelque 200 poches de sang dans plusieurs appartements de Madrid.
Le délit d’incitation au dopage n’existant pas à l’époque en Espagne, ils devront répondre de « délit contre la santé publique ». Pour le Parquet - qui a requis contre les cinq accusés deux ans de prison et deux ans d’interdiction d’exercice de leur profession - et pour les six parties civiles, l’enjeu est ainsi de prouver que le Dr Fuentes et ses acolytes, en réalisant des autotransfusions à des sportifs afin d’augmenter leur rendement, ont mis en danger leur intégrité physique. D’ores et déjà, le Dr Fuentes aurait indiqué que « le sang et le plasma ont toujours été conservés dans des conditions idéales » et qu’aucun « des sportifs dans cette affaire n’a été atteint dans son intégrité physique ».
Interrogé au deuxième jour du procès sur l’identité des sportifs qui le consultaient, il a déclaré : « Cela pouvait être d’autres sportifs. Mais en 2006 (au moment du démantèlement du réseau), c’était majoritairement des cyclistes. » Il a aussi indiqué : « Chaque fois que nous recevions un sportif dans notre lieu de consultation, nous lui faisions un contrôle sanguin, pour savoir s’il avait un hématocrite élevé. Si c’était le cas, nous procédions à une extraction de sang parce qu’avoir un hématocrite élevé est dangereux », a-t-il expliqué devant la juge Fuentes.
Le secrétaire d’État aux sports espagnol, Miguel Cardenal, a affirmé que son gouvernement était « le premier à vouloir que les choses aillent au bout » dans ce procès, au moment où une nouvelle loi est en préparation en Espagne afin d’harmoniser la législation du pays avec le code mondial antidopage. Le procès est prévu jusqu’au 22 mars.
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