L’interview ne sera diffusée que dans deux jours (jeudi) mais d’ores et déjà la rumeur enfle : Lance Armstrong, déchu à l’automne de ses sept titres du Tour de France, a avoué s’être dopé lundi lors d’une interview télévisée enregistrée à son domicile d’Austin (Texas, sud). Après des années de farouches dénégations, l’ancien cycliste américain est passé pour la première fois aux aveux, selon les médias américains dans l’émission de télévision d’Oprah Winfrey. « Nous nous sommes mis d’accord avec l’équipe d’Oprah pour ne faire aucun commentaire jusqu’à la diffusion de l’interview et nous respecterons cet accord », a indiqué un porte-parole de l’ancien coureur cycliste. Sur son compte twitter, Oprah Winfrey a expliqué que la rencontre avait duré plus de deux heures et demie et qu’elle avait eu en face d’elle un Armstrong « prêt » à parler.
Quelques heures avant l’interview, Lance Armstrong s’est rendu au siège de la Fondation Livestrong pour une entrevue privée avec les membres de la Fondation où il « s’est excusé sincèrement pour les moments pénibles qu’ils ont vécus à cause de lui », a déclaré une porte-parole de l’association, Rae Bazzarre, sans autres précisions.
Si les aveux se confirment, Lance Armstrong pourrait s’exposer à des poursuites pénales qui pourraient le conduire en prison. « Le pire qui puisse lui arriver est qu’il soit reconnu coupable de parjure », a ainsi expliqué le professeur de droit Michael McCann. L’ancienne sprinteuse américaine Marion Jones, qui avait avoué s’être dopée devant Oprah Winfrey en 2008, avait passé six mois en prison pour avoir menti aux enquêteurs fédéraux.
Quant à l’UCI (Union cycliste internationale) sérieusement égratignée par le rapport de l’Agence antidopage américaine (Usada) qui l’accuse d’avoir protégé l’ex-roi du Tour de France, elle affirme : « Si ces affirmations se révélaient exactes, nous encouragerions fortement Lance Armstrong à témoigner devant la Commission indépendante établie pour enquêter sur les allégations portées à l’encontre de l’UCI dans le cadre de la récente décision motivée de l’USADA ». Cette commission externe indépendante a été mise en place par l’UCI pour tenter de calmer les appels à la démission visant son président actuel, Pat McQuaid, et son prédécesseur, Hein Verbruggen, toujours président d’honneur. Elle devrait remettre son rapport à l’UCI au plus tard le 1er juin.
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