Le ministre des sports Patrick Kanner et la présidente de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP), Isabelle Adenot, ont signé ce mardi 25 février une convention sur la prévention du dopage, induit par la prise de compléments alimentaires. « Ces produits peuvent contenir des molécules dopantes inscrites sur la liste des substances et méthodes dopantes interdites de l’agence mondiale antidopage », lit-on dans la convention, qui répond à l’action n° 8 du plan gouvernemental de lutte contre les drogues 2013-2017 de la MILDECA.
La convention prévoit que le CNOP, via son comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (CESPHARM), sensibilise les pharmaciens aux risques sanitaires liés aux conduites dopantes et à leur rôle en matière de prévention du dopage. Le CESPHARM doit leur proposer des outils (affiches plaquettes..) pour jouer leur rôle d’information de la patientèle et notamment savoir l’orienter vers des compléments répondant à la norme AFNOR NV F 94-001. La direction des sports devrait aider le Cespharm à élaborer ces supports.
En contrepartie, le CNOP recevra en deux fois une subvention d’au maximum 20 000 euros (10 000 euros, lors de la signature de la convention, le reste lors de la remise du rapport détaillant l’implémentation des supports d’information, le 31 décembre 2015 au plus tard).
1/5des compléments alimentaires contient une substance dopante
Un complément alimentaire sur cinq environ contient des substances dopantes, selon des estimations officielles. Et 15 % de ces compléments seraient « contaminés » par des substances anabolisantes. En France, environ 150 sont labellisés « non dopant », mais de nouveaux produits parviennent légalement sur le marché chaque année.
« Certains sportifs peuvent prendre à leur insu des médicaments - contre le rhume par exemple - qui peuvent les faire déclarer "positifs" à la pseudoéphédrine », a indiqué Isabelle Adenot.
« De même, un mauvais usage des compléments alimentaires, soit par un dosage inapproprié soit par une association avec d’autres produits », peut conduire à être considéré comme dopé, a poursuivi la présidente de l’Ordre. « Cette convention sur la problématique du dopage lié à l’usage de compléments alimentaires s’inscrit dans cette volonté de notre institution de contribuer à la lutte contre les addictions. La lutte contre le dopage fait explicitement partie des obligations déontologiques des pharmaciens », a déclaré Isabelle Adenot, en précisant que le CESPHARM avait pour mission d’aider les pharmaciens à promouvoir la santé publique.
« Les pharmacies sont le premier circuit de distribution des compléments alimentaires en France. (...) Elles sont en première ligne pour engager un dialogue avec les sportifs », a-t-elle dit. « Chaque pharmacien doit pouvoir parler avec les sportifs, ceux relevant du haut niveau comme les amateurs, de ce qu’est une bonne pratique médicamenteuse ou de l’intérêt de consommer tel ou tel produit en cas de besoin », a insisté Patrick Kanner.
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