LA COUVERTURE VACCINALE du vaccin contre le HPV devrait s’améliorer, du fait de l’avancée de l’âge de la vaccination. Les pédiatres et médecins généralistes vont effectuer ce vaccin plus souvent.
« Je suis heureux que l’on ait abaissé l’âge de là vaccination contre le HPV de 14 ans à 11 ans », commente le Dr Jacques Cheymol (pédiatre à Clichy). C’est cohérent en terme de facilitation de l’accès aux adolescentes. Il est en effet plus difficile d’avoir accès aux adolescentes à 14 ans qu’à 11 ans. A 14 ans, on a peu d’occasion de voir ces jeunes filles, en dehors de maladies ou de problèmes précis."
Le vaccin est prévu en même temps qu’un rappel de vaccin contre DTCoq Polio. Ce qui est de nature à faciliter son observance.
Informer.
"Quand les jeunes filles viennent en consultation, enfants ou adolescentes, nous les voyons accompagnées de leurs parents, même si nous leur consacrons un moment personnel, reprend le Dr Cheymol. Cela ne pose pas de problème. Ce sont les pédiatres et les médecins généralistes qui font les vaccins contre le HPV, peu les gynécologues. DansA mon expérience, quand nous vaccinons les adolescentes en présence de leur mère, l’accord est obtenu facilement. Mises à part les réticences de certaines familles vis-à-vis de la vaccination en général. Il n’y a pas de difficultés particulières quand on aborde la question de la prévention de la contamination par le HPV sous l’aspect prospectif, en informant sur l’importance d’éviter la primo-infection, avec le risque de rencontrer le HPV à partir du moment où la vie sexuelle de la jeune fille a commencé. On peut expliquer que toutes les femmes qui rencontrent le virus ne vont pas développer une infection chronique, mais il y a la perspective que chez certaines personnes prédisposées, l’infection fait le lit d’une affection maligne ".
Les réticences vis-à-vis des vaccins concernent en général les questions de la tolérance. Le vaccin est-il récent ? Quels sont les effets secondaires ? Les réponses en donnant des éléments factuels et scientifiques sont bien comprises.
En France actuellement, l’âge moyen des premiers rapports sexuels est de 16,5-17 ans, avec un large intervalle de confiance, donc plus tôt pour certains, mais ils sont peu nombreux.
Propos recueillis auprès du Dr Jacques Cheymol, pédiatre à Clichy.
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