AGIR vite contre le cerveau : ainsi pourrait-on, selon la Société française neuro-vasculaire (SFNV) décliner aussi les trois initiales de l’Accident Vasculaire Cérébral. À l’occasion de la journée mondiale contre l’AVC, organisée le 29 octobre, la société savante rappelle qu’il faut réagir le plus vite possible – en composant le 15, ou le 112 en Europe –, car « une minute de perdue, c’est deux millions de neurones détruits ».
Dans le monde, toutes les 6 secondes, une personne meurt d’une attaque cérébrale. En Europe, ce sont 1,4 million de personnes qui sont touchées chaque année et en France près de 130 000 – 62 000 en meurent. Dans notre pays, c’est la première cause de handicap de l’adulte, la première cause de décès chez les femmes et la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer. Un plan 2010-2014 a été lancé (« le Quotidien » du 23 avril 2010), qui mise en premier lieu sur la prévention mais insiste aussi sur les filières de prise en charge et l’accès en urgence à l’imagerie.
Sur les délais de prise en charge, les premiers résultats de l’enquête Profil AVC, menée dans 20 centres hospitaliers (dans 13 régions) en partenariat avec le laboratoire Bo ehringer Ingelheim, ne laissent pas d’inquiéter. Le délai médian de déclenchement de la phase d’alerte (de la survenue des symptômes au contact avecle SAMU ou les urgences) est en effet de 70 minutes, avec un écart type de 24 minutes. Ce temps serait considérablement réduit si le grand public savait mieux reconnaître les signes d’alerte. À savoir, survenant brutalement, perte de force ou engourdissement au membre supérieur, perte de force ou engourdissement au visage, trouble de la parole. Ces signes pouvant être associés ou non à l’apparition brutale de troubles de l’équilibre, de maux de tête intenses ou d’une baisse de la vision.
De son côté, la Société française de médecine physique et de réadaptation (www.sofmer.com) a consacré l’un de ses parcours de soins en MPR à l’AVC, à destination des administratifs et des « organismes payeurs comme la CPAM, car la tarification à l’acte n’est foncièrement pas adaptée à de tels cas ». Pour la SOFMER, « la prévention est essentielle et passe par une hygiène de vie améliorée, mais la capacité à traiter les patients dans un cadre thérapeutique et financer adapté est une priorité ».
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