Lors de la 136e session du comité exécutif de l’OMS qui se tient depuis dimanche et jusqu’au mardi 3 février à Genève, la directrice de l’OMS Margaret Chan a souligné que le monde y compris son organisation, « n’avait pas réagi assez rapidement » face à l’épidémie. « Ebola est une tragédie qui a enseigné au monde et à l’OMS de nombreuses leçons sur la façon de prévenir les crises. La maladie était inattendue, peu familière aux yeux de tous, qu’ils soient cliniciens, personnel de laboratoire, gouvernements et citoyens », a précisé Margaret Chan, lors de son discours.
Organiser une meilleure coordination internationale
La gestion de l’épidémie Ebola a mis en évidence de multiples lacunes. « Nos procédures de recrutement sont trop lentes en cas d’urgence, nous avons besoin de procédures simplifiées. Nous devons améliorer la gestion d’une crise et l’expérience de terrain en cas d’urgence. Les systèmes de santé doivent également avoir un personnel en nombre suffisant, bien formés et payés convenablement », a lancé Margaret Chan. La directrice de l’OMS a également demandé la mobilisation d’un fonds d’urgence destiné à répondre rapidement à des situations d’urgences et organiser une meilleure coordination nationale. « Les chiffres nous disent que nous avons freiné la progression et évité le pire, mais de nouveaux cas pourraient réapparaître à la suite d’une négligence, d’un enterrement ou d’une forte résistance communautaire », a-t-elle indiqué.
8 668 morts, le combat continu
Malgré la baisse du nombre de cas Ebola signalés ces dernières semaines, la bataille contre Ebola n’est pas encore gagnée. L’OMS appelle à rester vigilant et rappelle que la situation reste « extrêmement préoccupante ». « Nous voyons le nombre de nouveaux cas baisser et dans le même temps les contributions aussi, ce n’est pas de cette manière que nous arriverons à zéro ! », a déclaré Genève Aylward, chef des opérations Ebola pour l’OMS. Environ 312 millions d’euros manquent dans les caisses de l’OMS pour poursuivre les programmes de lutte contre le virus. Le dernier bilan de l’organisation onusienne du 19 janvier fait état de 21 759 personnes contaminées et 8 668 personnes décédées.
Parmi elles, on compte 850 professionnels de santé dont 500 n’ont pas survécu. L’infirmière britannique, Pauline Cafferkey, infectée en décembre suite à une mission pour l’ONG « Save the Children » en Sierra Leone est, elle, aujourd’hui « complètement rétablie », a indiqué le Royal Free Hospital de Londres, l’établissement où elle a été hospitalisée.
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