Depuis novembre, les programmes de formation se multiplient, sous l’égide de la Task force interministérielle, selon les préconisations de MSF. La Sécurité civile, dans son unité de Nogent-le-Rotrou, après un premier stage en novembre, organise sa deuxième session cette semaine, à l’attention des volontaires de l’EPRUS.
Le Service de santé des armées (SSA), dispense des formations sur le terrain au centre de Manéah à l’intention des infirmiers et médecins guinéens, à Macenta, Beyla et Kérouané pour le suivi quotidien de la population, tandis que le centre de traitement des soignants (CTS) prend en charge le personnel contaminé à Conakry, avec neuf lits d’infectiologie et un lit de réanimation.
Des programmes de formation sont aussi organisés en France, au CEFOS (centre de formation du Service de santé), à La Valbonne. Cette semaine, 70 militaires, parmi lesquels 11 médecins dont deux réanimateurs, y sont accueillis. Au menu, dépistage, diagnostic et traitements dans le biotope guinéen. « L’objectif, explique le médecin en chef Christian Bay, c’est de délivrer aux soignants un message unique sur les conduites à tenir, des guidelines qui soient partagées par l’ensemble des intervenants sur le terrain, l’incertitude étant ce qu’il peut y avoir de pire à vivre pour les volontaires. »
Pour y parvenir, ONG, Croix-Rouge, EPRUS et Service de santé travaillent en étroite synergie. « Une première », souligne Christian Bay, alors que MSF déplorait il y a trois semaines « la lenteur et la dispersion » de la réponse internationale à l’épidémie. Première association à intervenir sur l’épidémie dès mars 2004, MSF est présente en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et au Mali avec six centres, 600 lits, 3 100 personnels locaux et 270 expatriés qui ont pris en charge 6 400 patients, dont 1 700 ont été guéris.
La Croix-Rouge française organise aussi ses formations en partenariat avec MSF-Belgique ainsi que le SSA ; ses équipes vont rejoindre le CTE construit par MSF à Macenta, dans l’Est de la Guinée, une structure désormais sous pavillon CRF. La première mission des formateurs, insiste un responsable de la Croix-Rouge, « c’est avant tout de développer cet esprit d’équipe qui est primordial pour tous les volontaires envoyés sur le terrain, infirmiers, médecins, logisticiens ou encore hygiénistes, quelles que soient les structures dont ils sont membres ».
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