Plus de 3 millions d’actifs, soit une proportion de 12 %, seraient aujourd’hui en risque élevé de « burn out », selon une étude* du cabinet d’expertise Technologia. Mais ce concept recouvre une réalité floue, non formalisée dans les tableaux de maladies professionnelles. Par conséquent, seulement quelques dizaines de cas de pathologies psychiques sont reconnues chaque année comme « maladie à caractère professionnel », parce qu’ils présentent une gravité justifiant une incapacité permanente égale ou supérieure à 25 % et qu’un lien direct et essentiel a été mis en évidence avec l’activité professionnelle.
Selon le cabinet, le burn-out se situe au croisement entre trois pathologies précisément définies par le Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT) : la dépression d’épuisement professionnel, l’état de stress répétés conduisant à une situation traumatique et l’anxiété généralisée. Technologia demande donc, dans une pétition lancée le 22 janvier dernier et adressée aux professionnels de la médecine du travail, de la santé mentale, des ressources humaines, la reconnaissance par la sécurité sociale de trois nouveaux tableaux de maladies professionnelles liées à l’épuisement. Il en attend en outre un dialogue sur la prévention avec les entreprises et les partenaires sociaux.
Manque d’ambition
De son côté, l’association d’aide aux victimes et aux organisations, confrontées aux suicides et dépressions professionnels (ASD-PRO, composée de professionnels de la médecine du travail et de salariés) voit dans la démarche de Technologia un appel a minima. Elle réclame la reconnaissance en maladies professionnelles de « toutes les pathologies résultant des formes d’organisation du travail et de management délétères pour la santé psychique ». L’association demande la création d’un collège pluraliste d’experts issus des instituts nationaux (INVS, INSERM, etc.).
*Étude réalisée en ligne du 30 juillet au 20 août 2013, auprès d’un échantillon de 1 000 individus représentatifs de la population active occupée.
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