Un contrôle radar près de Nancy a constaté un excès de vitesse de 3 km/h en début d’après-midi le 5 novembre 2012 sur mon véhicule.
Je ne le conduisais pas. Médecin anesthésiste réanimateur retraité mais encore intérimaire, j’étais au bloc opératoire du centre hospitalier de Tulle (tous les documents fournis le prouvent, de plus vu les responsabilités il est pour dire impossible de tricher sur le nom des intervenants au bloc).
Vues les preuves en ma possession, il me semblait que c’était l’occasion d’appliquer ce que Me F. Samson préconisait dans la presse automobile, à savoir : j’ai la preuve de ne pas être l’auteur de l’infraction et demande donc à garder mes points et à ne pas payer.
La procédure suit son cours et le 24 mars 2014, le juge de proximité Monsieur E. Sargenton rend le jugement suivant : « Monsieur Pierre Leroy a bien commis les faits qui lui sont reprochés… » à savoir que c’est moi qui conduisais.
Amende de 162 euros et j’attends pour les points (j’en ai encore 12). Faire une diatribe sur le bon fonctionnement de la Justice, ce n’est pas mon genre et il m’est difficile de tirer sur une ambulance ! La Justice dit que j’étais au volant de mon véhicule le 5 novembre 2012, soit à environ à 7 h 30 de mon lieu d’exercice. Que pourra dire le juge si un des patients que j’ai endormi ce 5 novembre porte plainte contre moi puisque je n’étais pas là ? Je vais poser la question à mon assurance professionnelle.
Être professionnel avant tout !
Depuis quelques jours, les médias nous informent du déroulement du procès d’un de nos collègues : le Dr Bonnemaison.
Au-delà du problème judiciaire, la question de l’euthanasie se pose dans ce procès. Un certain nombre de nos confrères juge l’attitude du Dr Bonnemaison comme hardie, et lui adressent des messages de soutien.
Cependant, au-delà de tout déballage médiatique, est-il raisonnable de plaider en faveur de notre collègue ?
Avant de prendre parti, il faut regarder cette histoire depuis son début. Les infirmières, et autres paramédicaux du CHG de Bayonne ont été choqués par la pratique du Dr Bonnemaison. Ce dernier prenait la décision, seul, d’abréger la vie de certains patients qui lui étaient confiés.
Ces professionnels de santé ont décidé d’en avertir les tutelles hospitalières. C’est d’ailleurs en leur nom qu’une plainte a été déposée à l’encontre du praticien.
D’autre part, notre confrère avait recours à du curare pour arriver à ses fins.
En ayant ces cartes dans les mains, nous devons garder la tête froide, et avoir un comportement exemplaire ; à savoir :
- Tout médecin hospitalier (cela vaut également pour celui qui travaille en libéral), s’il souhaite effectuer des soins palliatifs, doit toujours s’appuyer sur son équipe. Toute décision concernant un patient en phase terminale nécessite un accord de tous les membres de cette équipe.
- En ayant l’habitude de travailler en libéral dans ce domaine, il ne m’arriverait jamais l’idée de recourir de drogues comme le curare. Comment, lorsque nous sommes des professionnels de santé, peut-on paralyser un patient pour abréger ses souffrances ? Nous lui interdisons de se manifester, mais il est conscient de sa situation. Cet état de fait est confortable pour le praticien, mais reste ignoble pour le patient qui se voit mourir sans pouvoir réagir !
Aussi, dans le cas de notre confrère, il est difficile de cautionner cet acte délictuel qui ne correspond à aucune pratique conventionnelle.
Grâce à la loi Léonetti, nous pouvons en 2014 prodiguer des soins sans effectuer de véritable acharnement ; tout cela pour assurer dans la dignité la fin de vie de nos patients en phase terminale. C’est de cette façon que notre profession peut garder toute sa noblesse, et se regarder droit dans ses bottes.
En agissant différemment, nous nous exposons à des dérives inacceptables pour l’honneur de notre profession, mais aussi pour la dignité du patient qui nous fait confiance.
Sécurité auto des enfants : une menace pour la natalité ?
Missionné dernièrement par une de mes filles pour ramener de la crèche puis de l’école deux de mes petits-enfants, le grand-père que je suis a constaté, en dehors de la difficulté à comprendre le mécanisme de fixation au véhicule puis le harnachement de l’enfant dans la coque ou le siège correspondant à son âge, l’énorme encombrement de ces dispositifs, qui rend tout bonnement impossible le transport de plus de deux enfants en bas âge dans une berline de ville ordinaire.
Cette situation impose pratiquement aux parents de plus de 2 enfants d’acquérir un véhicule type Kangoo, Berlingo ou monospace… Comme ces familles concernent généralement de jeunes parents, aux revenus limités, on risque tout simplement de voir certaines renoncer à s’agrandir au-delà de 2 enfants.
D’autre part, lorsqu’un couple, et le cas n’est pas exceptionnel, a fait le choix de 2 petits véhicules permettant à chacun de se rendre à son travail, il faut doubler les équipements de sécurité si ce n’est pas toujours le même qui va récupérer les enfants. Certes ces matériels, hélas fabriqués en Chine comme la plupart des fournitures actuelles, ne sont pas très onéreux mais ils sont lourds (j’ai mesuré : 9,6 kg pour la coque de sécurité des plus petits !) et, même vide, interdisent dès qu’ils sont fixés le transport de plus de 2 adultes, dès lors cantonnés aux places avant.
Ceci non compte tenu des effets collatéraux sur la génération précédente, celle des grands-parents qui ont pu légitimement remplacer la berline familiale par une petite voiture et de leur perplexité devant le mode d’emploi des équipements, d’une limpidité extrême-orientale…
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