L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’organisation Health Care without Harm ont lancé une nouvelle initiative pour éliminer le mercure de tous les dispositifs médicaux de mesure d’ici 2020.
Cette initiative pour des soins de santé sans mercure est une conséquence de la signature de la Convention de Minamata du nom de la ville japonaise victime du pire empoisonnement dû à ce métal, signée ce jeudi sous l’égide de l’ONU. La convention signée par 140 pays vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure mais aussi la production et les utilisations du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. Désormais soumis à ratification, le traité entrera en vigueur une fois que 50 États auront fait la démarche.
Préoccupation mondiale
Si la Convention de Minamata autorise les pays à poursuivre l’utilisation du mercure dans les dispositifs médicaux de mesure jusqu’en 2030 sous certaines conditions, l’OMS et l’organisation non gouvernementale Health Care without Harm estiment que les conséquences potentiellement négatives pour la santé du mercure sont si graves que tous devraient s’efforcer de respecter la date cible de 2020 fixée dans la Convention.
« Le mercure et ses différents composés représentent une préoccupation pour la santé publique mondiale et ont toute une série d’effets graves sur la santé, notamment des dommages cérébraux et neurologiques, en particulier chez les jeunes », rappelle l’OMS qui évoque également des effets rénaux et digestifs.
L’initiative appelle donc à éliminer progressivement les thermomètres médicaux au mercure ainsi que les dispositifs servant à mesurer la pression artérielle (sphygmomanomètres) qui en contiennent. Pour cela, la fabrication, l’importation et l’exportation de ces dispositifs devront être arrêtées et l’utilisation d’autres appareils sans mercure encouragée.
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