Par décret du président de la République daté du 17 juillet, et paru dans le « Journal Officiel » du 20 juillet, François Bourdillon, médecin de santé publique, est nommé directeur général de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Il prendra ses fonctions le 4 août 2014, succédant ainsi à Anna Bruant-Bisson, directrice générale adjointe, qui assurait l’intérim depuis le départ de Françoise Weber, nommée directrice adjointe de la santé.
François Bourdillon, 60 ans, praticien hospitalier, est chef du pôle santé publique, évaluation et produits de santé au sein du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière - Charles Foix. Il siège au sein de plusieurs instances de santé publique : le Haut conseil de la santé publique (HCSP), en tant que président de la commission prévention, éducation, et promotion de la santé, la Société française de santé publique (président d’honneur après en avoir assuré la présidence pendant six ans), le Conseil national du sida (vice-président), l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (président du conseil d’administration).
Il fut aussi vice-président de Médecins sans frontières et siégea au conseil d’administration de l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES).
Un parcours marqué par l’épidémie de sida
« C’est par le sida que je suis entré en santé publique » a déclaré François Bourdillon lors de son audition le 9 juillet par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Il a notamment travaillé à l’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France, en épidémiologie (1992-1993) et est devenu responsable de la mission sida - à l’époque où l’épidémie était incontrôlable - puis du bureau chargé des pathologies chroniques à la direction des hôpitaux.
Il porte en 2001 et 2002 son expertise au ministère de la Santé, en tant que Conseiller technique de Bernard Kouchner. Il organise alors les premiers plans de santé publique (Alzheimer, maladies rares...), en insistant sur la nécessité de la programmation et d’une approche holistique de la santé, incluant prévention, dépistage, organisation de soins, recherche clinique et solidarité.
François Bourdillon rejoint ensuite l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris en tant qu’enseignant (Université Pierre et Marie Curie et Sciences Po), clinicien, et médecin publique hospitalier en charge de la gestion de risques.
Vers la création d’une agence de prévention, veille, et intervention
« Médecin de santé publique, l’InVS est pour moi la plus belle des agences, la plus professionnelle et la plus scientifique », a-t-il avancé pour justifier sa candidature. Il a salué son rôle dans la surveillance des maladies chroniques et sa réponse aux challenges de la mondialisation (arrivée des maladies émergentes), des mutations environnementales (perturbateurs endocriniens, antibiorésistances...) et de la prise en compte des facteurs sociaux et démographiques.
Il a dessiné 4 enjeux pour l’avenir : l’amélioration de la surveillance, via la priorisation et l’utilisation des nouvelles technologies, le renforcement de l’organisation régionale, avec la recherche « de meilleures lignes de partage entre les Agences régionales de santé (qui accueillent les CIRE) et l’InVS », un meilleur partenariat avec les agences au service du ministère de la Santé, et surtout, la création d’une agence pour la prévention, la veille, et l’intervention en santé publique, qui regroupera l’InVS, l’INPES, et l’EPRUS.
« Je privilégierai le dialogue social et la concertation, et m’inspirerai de ce qui a été fait à l’étranger », a-t-il promis.
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