Depuis le 7 août dernier le Centre hospitalier de Belfort-Montbéliard (Doubs) doit faire face à une épidémie de gale. L’épidémie s’est propagée à partir du service de gériatrie 1. Deux autres secteurs sont touchés. Le premier cas a été diagnostiqué chez un patient atteint de gale profuse hospitalisé en gériatrie 1. Cette première épidémie d’une dizaine de cas (patients et agents confondus) a conduit à la mise en place des mesures préventives conformes aux recommandations nationales : isolement-contact (sur-blouse, sur-chausses, gants ...), arrêt des admissions et limitation des visites. Une cellule de vigilance composée d’un infectiologue, d’un dermatologue, du médecin du travail et d’un médecin hygiéniste a été mise en place. Alors que la situation semblait « sous contrôle » – aucun cas nouveaux cas de gale enregistré en gériatrie –, la maladie est diagnostiquée chez une patiente hospitalisée dans le service de soins de suite et de réadaptation (SSR) au début de la semaine dernière. « Cette patiente avait été transférée du service de gériatrie alors que les diagnostics de gale n’avaient pas été réalisés », a expliqué le Dr Olivier Ruyer, chef du service des maladies infectieuses sur France Info.
Traitement préventif pour 300 personnes
Ce nouveau foyer épidémique touche au total 5 patients et 2 soignants. Compte tenu de la spécificité du service, la cellule de vigilance décide de précautions complémentaires : extension des mesures à l’ensemble des secteurs du service de soins de suite (SSR), maintien de l’arrêt des admissions, changement de tout le linge du SSR avec port systématique de sur-chausses, sur-blouses et gants par les professionnels et les visiteurs, traitement de tous les patients du SSR et des professionnels de santé par ivermectine (Stromectol). « 300 personnes sont concernées », souligne l’hôpital. Une opération de bionettoyage de l’ensemble des locaux a été lancée depuis hier et pour 2 jours. « Il s’agit d’un bionettoyage classique mais qui se caractérise par son ampleur puisqu’il concerne 110 chambres et 114 locaux professionnels sur 3 niveaux », indique l’hôpital. Une reprise des admissions est prévue le 26 août. « Compte tenu du temps d’incubation estimée à six semaines, un courrier a été adressé aux médecins traitants ou à la structure d’accueil des patients qui ont été hospitalisés dans les services concernés au cours de la période afin de les informer et de les appeler à la vigilance en cas de signes dermatologiques et de prurit », précise-t-on à l’hôpital.
3 nouveaux cas
Tandis que l’opération se poursuit, trois nouveaux cas viennent d’être identifiés. Cette fois, il s’agit de deux patients dont un présentant une gale profuse et d’une aide soignante de la maison de retraite de Pont-de-Roide qui fait partie du Centre hospitalier de Montbéliard. Tous les 3 ont immédiatement été traités. « L’enquête interne a permis de mettre en évidence le transfert vers la maison de retraite d’un patient de gériatrie 1, il y a quelques semaines », déclare les autorités hospitalières. Là encore, une opération de bionettoyage et de traitement préventif des patients et des agents a été décidée (46 patients et 30 agents).
La gale est en recrudescence en France. Fin janvier 2013, une épidémie était signalée à l’hôpital de Nevers. Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), les ventes de scabicides ont augmenté entre 2005 et 2009, de 10 % par an pour l’Ascabiol et de 22 % pour le Stromectol.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité