« Nous sommes choqués, mais également en colère suite à ces actes honteux qui visent le monde de la santé. Nous sommes là pour soigner les gens et non pour nous prendre des coups », a déclaré Anne-France Jallais, infirmière aux urgences, alors que plusieurs dizaines de membres de l’hôpital de Grenoble manifestaient en soutien à leurs collègues victimes de violence dimanche 29 avril.
Rassemblés à l’entrée des urgences, infirmiers, médecins et aides soignants vêtus de blouses blanches tenaient des pancartes indiquant : « On n’est pas des cibles » ou encore « Stop violence ». « Il y en a assez de cette violence. C’est quotidiennement que nous sommes soumis à des pressions psychologiques de la part des familles, que nous recevons des coups, des crachats, des menaces de mort, que nous sommes insultés », a poursuivi Anne-France Jallais.
Un service de sécurité 24H/24
« Nous demandons un service de sécurité 24H/24 et suffisamment nombreux pour éviter les intrusions, un lien direct avec la police et le rétablissement des équipes chargées des relations avec les familles qui ont été supprimées faute de moyens », a renchéri le Dr Almuth Schleiermacher.
Dimanche vers 18H00, entre quatre et six personnes ont fait irruption aux urgences de l’hôpital de Grenoble pour agresser un médecin dans son bureau. Trois personnes et le médecin ont fait l’objet d’incapacités temporaires totales (ITT) de travail dont deux d’entre eux supérieures à huit jours.
Un médecin d’une équipe du Smur a par ailleurs reçu un coup-de-poing au visage, mercredi soir, dans un camp de Roms situé à proximité du CHU alors qu’une altercation avait éclaté entre les pompiers et les gens du voyage.
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