« Un nouveau virus grippal, de type A (H7N9), a été détecté dans plusieurs provinces chinoises ... Aucune autre contamination humaine n’a été recensée en dehors de la Chine », signale dans un communiqué la direction générale de la santé.
À ce stade, aucune transmission interhumaine n’a été démontrée, confirme la DGS. Le communiqué précise également que la ministre de la Santé, Marisol Touraine, « suit la situation avec attention » et que le ministère « est en lien permanent avec ses homologues européens et internationaux, l’OMS, la Commission européenne et l’European Centre for Disease, Prevention and Control (ECDC), et procède à une évaluation régulière de la situation ».
Le ministère a d’ailleurs mis en place dispositif d’information en direction des professionnels de santé et du public. Un dossier « grippe A(H7N9) » est en ligne sur le site web du Ministère. Le compte twitter de la DGS (@DGS_MinSante) diffuse également des informations.
Des recommandations
Les professionnels de santé sont informés via le DGS-Urgent et les sociétés savantes. Des recommandations ont été émises par l’Institut de veille sanitaire (InVS) sur la surveillance des infections au nouveau virus grippal A(H7N9) sur le territoire national (surveillance, détection des cas possibles, signalement, prise en charge). Ces informations ont été relayées par les Agences régionales de santé.
Les cliniciens ayant identifié soit un cas possible soit un regroupement de cas d’infections respiratoires aiguës graves hospitalisées, doivent signaler ces situations, par téléphone préférentiellement (08.20.42.67.15) ou par email à l’InVS (Alerte@invs.sante.fr), 7 jours/7, 24h/24. Ils peuvent signaler également à la plateforme régionale de veille et d’urgence sanitaire placée au sein des ARS.
Est considéré comme un cas possible, « toute personne ayant voyagé ou séjourné en Chine, qui, au cours des 10 jours après son retour, a présenté des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë grave, sans autre étiologie identifiée pouvant expliquer la pathologie ». De même « tout contact (famille, soignants) d’un cas possible ou confirmé, ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 10 jours suivant le dernier contact avec le cas possible/confirmé pendant que ce dernier était malade », est un cas possible.
Des experts français en soutien
À ce jour, les autorités sanitaires internationales n’ont pas émis de restrictions ni de recommandations spécifiques en matière de voyages vers ou au retour de la Chine, à l’exception des règles usuelles qui s’appliquent aux voyageurs, ou encore des mesures d’hygiène de base qui sont efficaces pour prévenir la transmission des virus grippaux.
Selon les autorités chinoises, 77 personnes ont été touchées par le virus A(H7N9) dont 16 décès. Le virus s’est propagé à une nouvelle province du centre de la Chine, le Henan, après avoir été identifié à Pékin. Tous les autres cas n’avaient auparavant concerné que Shanghai et trois provinces de l’est.
Des experts français du Centre international en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), basé à Montpellier (sud de la France) vont se rendre en Chine à la demande de l’OMS et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour tenter de « comprendre les voies de transmission, de circulation du virus et les risques associés ». Les chercheurs du CIRAD travaillent également à la mise en place d’un vaccin pour les volailles.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque