L’organisation mondiale de la santé (OMS) recensait au 7 avril 21 cas de grippe aviaire provoquée par le nouveau virus A(H7N9) en Chine, dont 6 morts, et 12 cas sévères. Les 3 dernières victimes ont été signalées dimanche dans l’Est de la Chine, aux environs de Shanghai. La ville a interdit les courses de pigeons voyageurs et la vente d’oiseaux d’agrément.
Le gouvernement chinois a renforcé ses mesures de surveillance en mettant en place une mission de crise intergouvernementale et en intensifiant ses recherches dans le secteur animalier, indique l’OMS. « Aucun vaccin n’est actuellement disponible pour ce sous-type de virus de la grippe. Les résultats des tests préliminaires fournis par le Centre OMS en Chine suggèrent que le virus est sensible aux inhibiteurs de la neuramidase (zanamivir et oseltamivir) », précise l’OMS.
Énigme
L’OMS a écarté la semaine dernière le risque de pandémie en l’absence de transmission d’homme à homme, contrairement au virus H5N1 qui a fait plus de 360 morts dans le monde entre 2003 et 2013.
L’Institution rassure une nouvelle fois ce lundi, en indiquant qu’« il n’y a pas de preuve » d’une transmission interhumaine, selon Michael O’Leary, représentant de l’OMS en Chine. Néanmoins, un foyer familial a « soulevé la possibilité » d’une telle transmission, a-t-il reconnu : il s’agit d’un homme de Shanghai, décédé des suites du virus H7N9, dont les deux fils ont été hospitalisés. L’un est mort. Mais les analyses de laboratoire se sont révélées négatives au H7N9 et aucune autre preuve n’a été rapportée.
De l’aveu même de l’OMS, la raison de la contagion est une énigme.
« On ne peut écarter l’hypothèse que l’on retrouve le virus dans d’autres régions de Chine », a admis Feng Zijian, du chentre chinois de lutte d’urgence contre les maladies infectieuses.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque