Le Premier ministre Manuel Valls et la ministre de la Santé se sont rendus aujourd’hui au service des urgences de la Pitié-Salpêtrière (APHP).
Le Premier ministre a évoqué une « période de reflux », indiquant que l’épidémie est « particulièrement forte cette année, la plus importante de ces cinq dernières années. Quelque 2,5 millions de personnes ont été touchées cet hiver, c’est 500 000 cas nouveaux chaque semaine, donc chacun peut se rendre compte, (...) ce que cela nécessite comme engagement et comme organisation », a déclaré le Premier ministre. Maintenant, « nous sommes en phase de décroissance, plus marquée à Paris qu’elle ne l’est dans certaines régions de province », a déclaré la ministre de la Santé à l’issue de sa visite.
La situation « reste tendue dans certains établissements de province particuliers, a-t-elle ajouté, et donc le plan (Orsan) est toujours en vigueur ». Le 20 février, le gouvernement avait déclenché le plan Orsan d’organisation de l’offre de soins en situations sanitaires exceptionnelles.
« Au bon moment »
« Nous avons répondu, me semble-t-il, avec la détermination qu’il fallait et au bon moment », a souligné Marisol Touraine répondant à un certain nombre de critiques sur le timing des mesures annoncées. « On adapte les réponses en fonction de ce qu’on observe sur le terrain, a répondu Mme Touraine, qui a rappelé que de premières instructions avaient été données « dès la fin du mois de janvier ».
L’IRSAN qui se base sur des données fournies en temps réel par SOS Médecins, indiquait dans son dernier bulletin que l’épidémie aurait pu être davantage anticipée ce qui aurait permis de « diminuer la surchauffe hospitalière » de la semaine dernière.
Le Dr Patrick Guérin appelait l’Institut national de veille sanitaire à mieux prendre en compte les données de SOS médecins dont il assure la vice-présidence. « La grippe de ville est en phase descendante. L’inquiétude aujourd’hui tient aux pneumopathies et infections respiratoires chez les personnes âgées. Elles surviennent, et c’est classique chaque année, une dizaine de jours après le pic », expliquait-il au « Quotidien ». Les urgentistes de l’AMUF qui ont alerté sur les fortes tensions rencontrées dans les hôpitaux ont estimé eux aussi que la situation a été mal anticipée par les pouvoirs publics.
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