C'est un triste constat qui nous vient des États-Unis. Dans le « JAMAPediatrics », des chercheurs canadiens révèlent d'après les données de mortalité routière sur 42 ans aux États-Unis que le risque de décès des piétons est augmenté de 43% les soirs d'Halloween, en particulier dans la tranche d'âge des 4-8 ans.
Pénombre, vision périphérique diminuée par les masques, visibilité limitée par les costumes, vigilance moindre pour traverser, les facteurs potentiels d'accident de la voie publique ne manquent pas pour expliquer un risque accru lors de la chasse aux bonbons de la fête du 31 octobre, le trick-or-treating anglo-saxon.
Un risque de décès de 43%
Les chercheurs ont comparé les décès de piétons survenus entre 17 h et minuit le soir d'Halloween et ceux survenus sur la même tranche horaire une semaine plus tôt (24/10) et une semaine plus tard (07/11), sur la période allant de 1975 à 2016.
Les 42 soirs d'Halloween ont totalisé 608 décès de piétons par rapport à 851 lors des 84 soirées contrôles. Le taux de mortalité absolue était respectivement en moyenne de 2,07 et 1,45 décès de piéton/heure. De plus, l'analyse en sous-groupe révèle que les enfants de 4 à 8 ans sont les plus exposés, avec un risque de décès multiplié par 10.
Des pistes pour que la fête reste la fête
Pour les auteurs, pas question pour autant de renoncer à la fête qui « encourage la créativité, l'activité physique et la socialisation de voisinage », écrivent-ils. En revanche, charge « aux politiques, aux médecins et aux parents » de rendre les rues résidentielles plus sûres « le soir d'Halloween et tout au long de l'année », concluent-ils citant la nécessité de trottoirs suffisants et de passages piétons sécurisés, la limitation de vitesse en secteur résidentiel ou encore la limitation de stationnement pour améliorer la visibilité.
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