Le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon a relancé ce mardi 26 novembre la campagne « agir contre le harcèlement à l’école » déjà expérimentée en 2012 sur Internet et à la télévision mais qui s’appuie cette année sur la nouvelle délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, mise en place en septembre 2012.
Ce plan d’action comprend une campagne télévisée, où apparaissent la chanteuse Chimène Badi et le champion d’athlétisme Christophe Lemaître, des dessins animés pour sensibiliser les écoliers, un plan de formation des personnels et des ressources en ligne prodiguant des conseils aux élèves, aux familles et aux témoins (www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr). Deux numéros verts sont ouverts : 0.808. 807.010 et 0.800.200.000.
Le harcèlement touche un enfant sur dix en primaire et au collège et prend plusieurs formes, du vol de goûter aux moqueries et aux insultes, jusqu’aux violences physiques : coups, racket, violences sexuelles. « Rapporté à 12 millions d’élèves, ça fait des centaines de milliers d’enfants qui vivent cette souffrance, qui parfois conduit au drame », a souligné Vincent Peillon.
Selon les résultats de la consultation nationale de 22 500 enfants de 6 à 18 ans menée entre février et juillet 2013 par l’UNICEF France, 55 % des élèves disent pouvoir être harcelés à l’école, et 7 % ne s’y sentent pas en sécurité. L’UNICEF soutient donc la campagne gouvernementale et y contribue en formant de jeunes ambassadeurs en Ile-de-France pour mener des actions de prévention de pair à pair dans les lycées.
Violences sur la toile
Le harcèlement est amplifié par les nouvelles technologies, qui brisent les frontières entre école et maison. En France, 40 % des élèves disent avoir été victimes d’une agression en ligne et selon les chiffres de l’essai de Catherine Blaya « Les ados dans le cyberespace, Prises de risque et cyberviolence », 6 % des écoliers français disent être agressés régulièrement sur la toile.
« C’est un phénomène dont personne ne parlait il y a deux ou trois ans mais qui est en progression », confirme Justine Atlan, présidente de l’association E-Enfance (agréée par le ministère de l’Éducation nationale), qui propose une plateforme d’écoute pour les victimes de cyber harcèlement et forme quelque 100 000 élèves par an, essentiellement dans les collèges. « D’après nos propres chiffres sur le terrain et issus de la plateforme, 15 % des élèves de collège se disaient harcelés sur internet il y a deux ans, aujourd’hui, on est à 22 % », précise-t-elle.
Le plan d’action gouvernemental comporte donc un volet de lutte contre le cyber harcèlement qui se traduit par un guide de prévention sur la cyberviolence.
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