Le Président François Hollande a accueilli mardi 8 mars le Haut Conseil de l'Égalité entre les femmes et les hommes ( HCEfh) pour l'inauguration de son second mandat. À l'occasion de cette Journée internationale des droits des femmes, le Président de la République a tenu à s'exprimer sur la condition des femmes dans la société et les violences qu'elles subissent.
Il a insisté sur l'importance du projet de loi sur la prostitution ainsi que du plan nationale de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun. Il a également rappelé que les enfants sont aussi des victimes dans les foyers où règne la violence : « Protéger la mère, c'est protéger l'enfant. » Laurence Rossignol, le ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a également pris la parole suivie par plusieurs membres du Conseil.
L'IVG pour toutes
Parmi eux figurait le Dr Gilles Lazimi, médecin très engagé contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Le praticien a évoqué les nouvelles dispositions mises en œuvre pour améliorer l'accès à l'avortement.
L'objectif étant que, partout en France, les femmes puissent bénéficier de la technique d'IVG qu'elles ont choisie. Danielle Bousquet, l'actuelle présidente du HCEfh est aussi revenue sur le sujet. Pour elle, les avancées significatives sur l'accès à l'IVG proviennent d'une volonté du gouvernement et des parlementaires. Ainsi, il faut tout faire pour que l'IVG soit « un droit à part entière et non plus un droit à part. »
Lutter contre la violence
Le Dr Lazimi s'est aussi exprimé sur le problème du viol, un crime trop souvent banalisé. Les chiffres sont sans appel : sur la totalité des viols, c'est « 10 % de plaintes pour moins de 2 % de condamnations ». Pour lui, il est nécessaire de pouvoir parler de son agression afin de se reconstruire. Il faut améliorer le système judiciaire pour que les personnes incriminées passent en jugement plus rapidement.
Des formations adaptées pour les professionnels de santé leur permettraient de mieux répondre aux besoins des patientes. « Deux outils pédagogiques : Anna et Elisa sont déjà disponibles. » Ils ont été élaborés par la Miprof (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains). Des soins psychologiques devraient être gratuits pour les victimes de viol ou de violences conjugales.
L'ensemble des ces interventions font écho à la feuille de route pour 2016 publiée dernièrement par le ministère de la Santé. Parmi les réformes figure la prise en charge de la totalité des actes liés à la contraception des mineurs par l'assurance maladie. Le ministère soutient une campagne nationale d'information du collectif Agir sur l'endométriose lancée ce mois ci. Une autre campagne de communication aura pour but d'assurer une plus grande visibilité des sages-femmes et d'autres professionnels de santé auprès du grand public.
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