Dans un avis publiés sur son site, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) recommande que le contrôle du titre de vaccination contre l’hépatite B soit réservé à un certain nombre de populations.
Premiers sur la liste : les professionnels de santé ou les personnes qui, dans le cadre d’activités professionnelles ou bénévoles, sont susceptibles d’être en contact direct avec des patients et/ou d’être exposées au sang et autres produits biologiques. Viennent ensuite les hémophiles, les dialysés et les personnes candidates à une greffe d’organe, de tissus ou de cellules. Le HCSP cite également les partenaires de personnes infectées par le virus de l’hépatite B et les immunodéprimées.
En cas de non-réponse, et après s’être assuré de l’absence de portage chronique, le HCSP recommande trois injections supplémentaires de vaccins, suivies d’un nouveau dosage des anticorps.
Des facteurs de risque identifiés
Ce nouvel avis fait suite aux travaux préparatoires du Haut Conseil qui avaient conduit à l’arrêté du 2 août 2013 modifiant les conditions de satisfactions de l’obligation vaccinale vis-à-vis de l’hépatite B. Il était alors apparu que la définition de la non-réponse à la vaccination contre l’hépatite B devait être revue.
Le HCSP rappelle que, si la réponse à un schéma vaccinal standard est de l’ordre de 95 %, il existe néanmoins des facteurs de risques de la non-réponse définie par un titre d’anticorps anti-HBS inférieur à 10 UI/l. Ces facteurs sont : un âge supérieur à 30 ans chez les hommes et à 40 ans chez les femmes, le surpoids, le tabagisme et la consommation excessive d’alcool ainsi que l’existence de comorbidités sévères comme le diabète ou l’insuffisance rénale. « La problématique des non-répondeurs en clinique ne se pose que pour certaines populations à risque d’exposition ou à risque de non-réponse, y compris les personnes immunodéprimées, pour lesquelles le dosage des anticorps anti-HBs doit être réalisé à l’issue du schéma vaccinal », rappelle néanmoins le HCSP.
Pas de schéma alternatif possible
Le HCSP souligne qu’en l’état actuel des connaissances, aucun schéma vaccinal alternatif ne peut être proposé en cas de non-réponse à un schéma intensifié. Le HCSP recommande donc enfin que des études soient conduites afin de proposer des schémas alternatifs et que pour les non-répondeurs à la vaccination, une conduite soit proposée au cas par cas par le médecin du travail ou le spécialiste avec une évaluation précise du risque d’exposition au virus de l’hépatite B.
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