Étude

Homo automobilis

Publié le 07/11/2011
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Il est amusant de constater que l’agressivité au volant, expression de la virilité, est liée à un objet féminin, la voiture, l’automobile ou la bagnole. L’association est d’autant plus marquée que, selon une chercheuse américaine, l’homme s’identifie à sa machine. Ayalla Ruvio (Temple University, Philadelphie) s’est tournée vers deux études ayant trait au rôle de la personnalité dans le comportement en voiture. Elle a identifié six situations psychologiques incitant à une certaine agressivité et aux infractions :

– ceux qui perçoivent leur véhicule comme un reflet de leur propre identité ;

– les compulsifs ;

– les matérialistes qui surestiment la valeur de leur bien ;

– les jeunes conducteurs qui veulent exhiber leur voiture et se montrer plus habiles que les autres. Gare à la surestimation de ses aptitudes !

– ceux qui reconnaissent leur agressivité, certes, mais cumulent aussi plus d’accidents et d’infractions ;

– ceux, enfin, qui se sentent en retard et sous pression.

En résumé, explique la chercheuse, percevoir son automobile comme une extension de soi conduit à l’agressivité. Qui s’aggrave quand le conducteur considère la route comme son territoire, qu’il doit défendre, si besoin.

Est-il besoin d’ajouter que tout cela s’applique davantage à la gent masculine ?

Psychology and Marketing, vol. 28, n° 11, novembre 2011.

 Dr GUY BENZADON

Source : Le Quotidien du Médecin: 9037