Saisi en avril par la Direction générale de la santé (DGS), dans le cadre de la polémique sur l’efficacité des vaccins Cervarix et Gardasil, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) rend public ce 10 septembre un nouvel avis sur la vaccination contre les infections à papillomavirus humains.
Comme l’a demandé le DGS Benoît Vallet, les experts du HCSP s’appuient sur une revue des dernières études scientifiques. Ils assurent que les données internationales démontrent en situation réelle une efficacité vaccinale sur la prévalence des infections à HPV, l’incidence des condylomes et l’incidence des lésions précancéreuses. En outre, une immunité de groupe serait induite par la vaccination.
« Croyances »
Quant à sa sécurité, les données de pharmacoviligance, avec un recul de plus de 7 ans, au niveau national et international, ne permettent pas de retenir l’existence d’un lien de causalité entre la vaccination et les événements indésirables graves médiatisés en France (notamment la sclérose en plaques et d’autres maladies auto-immunes – qui se révèlent à l’adolescence). « Ces croyances entretenues par certains médecins et fortement relayées par les médias ont suscité une défiance tout à fait injustifiée vis-à-vis de cette vaccination », lit-on dans l’avis du HCSP. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) poursuit par ailleurs la surveillance renforcée sur les vaccins Gardasil et Cervarix.
Le HCSP déplore la faiblesse de la couverture vaccinale pour un schéma complet, en diminution depuis 2010. Elle est inférieure à 25 % à 16 ans en 2013 et est passée de 26 à 18 % à 15 ans pour la première dose, entre 2011 et 2013.
Le Haut Conseil recommande qu’un pourcentage élevé de jeunes filles soit vacciné, indépendamment de leur niveau social. Pour atteindre cet objectif, il suggère de mettre en place une offre vaccinale en milieu scolaire (comme au Royaume-Uni et en Australie) et d’abaisser de 11 à 9 ans l’âge de la vaccination, comme au Québec.
Plaidoyer pour le dépistage organisé du cancer du col
Le dépistage organisé dans les départements pilotes a permis une augmentation significative du nombre de femmes dépistées. Mais son efficacité se heurte à la réticence des populations et le pourcentage de femmes dépistées ne dépasse 70 % que dans 3 départements ayant un historique en termes de dépistage.
Aussi le HCSP appelle à la généralisation rapide du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus sur le territoire national.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé