Près de 82 millions d’actes de diagnostic utilisant les rayonnements ionisants ont été réalisés en 2012, soit 6 % de plus qu’en 2007. C’est ce que révèle l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), dans la dernière édition d’une étude, ExPRI, publiée tous les 5 ans.
Dans ce document, l’IRSN analyse l’exposition aux radiations lors des examens de radiologie conventionnelle, dentaire, scanner et médecine nucléaire, par région anatomique, par âge et selon le sexe du patient (lire le rapport au format PDF).
Environ 44 % de la population ont bénéficié d’au moins un acte d’imagerie en 2012. Si le nombre d’actes progresse, c’est au profit de « la qualité de prise en charge des patients », nuance l’IRSN, qui met en avant la possibilité de détection précoce et précise de nombreuses pathologies. Au cours des 5 dernières années, note l’Institut, cette augmentation est principalement due à une multiplication des actes de radiologie dentaire, en hausse de 50 % entre 2002 et 2012.
La dose efficace individuelle moyenne a, elle aussi, grimpé, d’environ 20 % entre 2007 et 2012, mais beaucoup moins vite qu’au cours du quinquennat précédent (+57 % entre 2002 et 2007) grâce à « une meilleure connaissance des pratiques et des doses délivrées, en particulier en scanographie ».
Scanners : 10,5 % des actes, 71 % de la dose efficace collective
La radiologie conventionnelle représente à elle seule 54 % des actes, mais contribue pour seulement 18 % de la dose efficace collective. La radiologie dentaire et la scanographie constituent respectivement 34 % et 10,5 % des actes pour une dose efficace collective de 0,2 % et 71 %.
Avec une moyenne de 1,6 mSv/an/habitant, la France se situe en 2012 dans le premier tiers supérieur des valeurs moyennes des pays de l’Union européenne pour l’exposition de sa population.
Pour répondre à l’objectif de diminution des doses délivrées, annoncé dans le Plan Cancer 2014-2019, l’IRSN préconise de « s’intéresser à la justification de certains actes dont le nombre est en nette augmentation (en radiologie dentaire par exemple) ». L’augmentation des actes de scanographie pose également la question, selon l’IRSN, de leur possible substitution par des actes d’IRM, susceptibles de contribuer à modérer l’exposition de la population.
« Par ailleurs, des efforts d’optimisation des doses délivrées et d’harmonisation des pratiques restent à faire, quel que soit le domaine d’imagerie », conclut l’IRSN. Un comité d’experts doit se réunir d’ici à la fin de l’année pour établir des premières recommandations sur la base du rapport publié aujourd’hui.
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