Innovair Spray est une association fixe composée d’un corticoïde, la béclométasone (100 µg/dose), et d’un bêta-2 agoniste de longue durée d’action, le formotérol (6 µg/dose). La béclométasone permet notamment de traiter la composante inflammatoire de la maladie, réduit les exacerbations et diminue la dyspnée.
La dose recommandée pour Innovair Spray est de deux inhalations deux fois par jour (matin et soir). Le dossier de remboursement - pour l’indication relative à la BPCO - est à l’étude. Actuellement, dans la même classe thérapeutique, deux autres médicaments sont également mis à la disposition des patients : Seretide (GSK) associant la fluticasone et le salmérérol et Symbicort (Astrazeneca) combinant le budésonide et le formotérol. Seretide est disponible en spray et en poudre pour inhalation. Symbicort, pour sa part, n’existe que sous forme de poudre pour inhalation.
La spécificité d’Innovair Spray est de générer des particules extrafines permettant à la solution de se déposer uniformément et profondément sur l’ensemble de l’arbre bronchique jusqu’aux voies aériennes distales particulièrement touchées chez les patients atteints de BPCO.
Une utilisation plus sûre et efficace
« Nous n’avons, toutefois, à ce jour, pas de données permettant de démontrer l’avantage d’Innovair Spray (dont les particules se déposent dans les petites voies aériennes) par rapport aux deux autres produits de la même classe thérapeutique (Seretide et Symbicort) dont les particules - plus grosses - se déposent moins profondément dans l’arbre bronchique », souligne le Pr Nicolas Roche, PU-PH, service de pneumologie, HIA du Val de Grâce à Paris. De fait, pour pouvoir démontrer ce point - et notamment que Innovair Spray est capable de prévenir la dégradation de la fonction respiratoire - des études cliniques sur un nombre important de patients et sur une durée de suivie importante (difficilement réalisables) seraient nécessaires.
En revanche, un aspect plus pratique d’Innovair Spray a été montré : « le fait d’utiliser un spray avec des particules extrafines permet au produit d’être beaucoup moins perturbé par les erreurs de technique d’utilisation du spray en question. En effet, avec les sprays à plus grosses particules, les erreurs de manipulation peuvent être catastrophiques, en diminuant par trois le dépôt du produit dans les poumons. Or, lorsque l’on utilise un spray à particules extrafines, les conséquences d’erreurs de manipulation sont atténuées. Par ailleurs, les deux formes galéniques (poudre et spray) sont utiles : nous prescrivons, le plus souvent, l’une ou l’autre en fonction de la préférence des patients », explique le Pr Roche.
Pour rappel, Innovair Spray est également indiqué en traitement continu de l’asthme persistant, dans les situations où l’administration par voie inhalée d’un médicament associant un corticoïde et un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de longue durée est justifiée.
*L’efficacité d’Innovair Spray a été prouvée par deux études cliniques (l’étude Forward et l’étude Calverley : Calverley et al, Respir Med, 2010) retenues à l’AMM.
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